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Par L.-J.-B. Bérenger-Béraud Référence : 3518 Date édition : 2018 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1038-0 Nombre de pages : 570 Première édition : 1881 Reliure : br. Prix: 70.00€ |
Á l'époque romaine, la baie de Toulon n'eut pas la chance de voir s'élever sur ses bords une ville de quelque importance, mais il y eut sans doute une certaine vie à expansion intermittente sur la plage de Saint-Mandrier et dans la baie du Creux Saint-Georges : une barque venue réparer des avaries sur place, un bateau qui débarque un membre de son équipage trop malade pour continuer le voyage. Puis, à la fin du Ve siècle ou au commencement du VIe siècle, Mandrier ou Mandrian, un des principaux lieutenants d'Alaric II, converti au christianisme, vint s'établir sur ce territoire avec son ami Flavien. Si les versions de la légende diffèrent quant à leur martyre, toutes rapportent que la réputation qu'ils laissèrent leur valut la vénération des fidèles. L'existence d'un prieuré de minime importance, entre 737 et 952, est hautement probable. En 1020, Guillaume III, comte de Provence, fit ériger une chapelle qui fut profanée et pillée durant les assauts des Sarrasins de Majorque en 1178 et 1197. Le pape Clément IV, en offrant la couronne des Deux-Siciles à Charles d'Anjou, comte de Provence, provoqua pendant plus de deux siècles un transit d'hommes et de marchandises largement accru sur la plage de Saint-Mandrier, ce qui conféra d'autant plus d'importance à son prieuré. Avec l'avènement de Henri IV au trône de France, la marine d'État prit une extension qui nécessita notamment l'ouverture d'établissements hospitaliers pour recevoir les marins malades, soit au retour des campagnes de guerre, soit lorsqu'ils revenaient des pays lointains où les navires se contaminaient si souvent. Saint-Mandrier se présenta à l'esprit de l'autorité militaire comme un lieu parfaitement disposé par la nature pour être isolé du restant de la population et bénéficiant d'un établissement religieux d'une certaine importance. La première mention sur l'emploi du prieuré de Saint-Mandrier pour le service de l'État remonte à 1669 : au retour d'une expédition de Candie, les équipages et les soldats de troupe, fatigués, furent débarqués et cantonnés pendant un certain temps dans la presqu'île. Lorsque le service des quarantaines fut organisé, on construisit le Lazaret. C'est en 1670 que la création d'un établissement hospitalier pour la marine fut décidée. Pendant le XVIIIe siècle, l'hôpital était ouvert par intermittence. Il devint très vite nécessaire de lui donner une activité continue. Des travaux d'agrandissement furent envisagés dès 1783 ; ils ne furent exécutés qu'entre 1818 et 1830.© Micberth
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