Vendredi 29 mars 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par François Croisollet Référence : 3525 Date édition : 2019 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1045-8 Nombre de pages : 446 Première édition : 1869 Reliure : br. Prix: 54.00€ |
C'est à partir du début du Xe siècle que l'on commence à trouver des notices certaines sur Rumilly. La ville et son territoire étaient alors un fief dépendant de la principauté temporelle des évêques de Genève, qui les inféodèrent, sous la réserve de l'hommage, aux premiers comtes du Genevois. En 1100, Aimon I, comte de Genève, fit donation au prieur et aux religieux bénédictins de Nantua, de l'église Sainte-Agathe de Rumilly avec toutes ses appartenances. Cette donation fut confirmée en 1198 par les délégués du pape. Le grand nombre de prêtres et de clercs qui faisaient office dans cette église au XIIe siècle semble indiquer que la population était considérable, en ces temps où les comtes entourèrent la cité de murs et de fossés. Par contrat du 14 septembre 1411, Marguerite de Joinville, veuve de Pierre, dernier comte de la maison de Genève, céda Rumilly et son territoire à Amédée VIII de Savoie qui confirma les anciennes franchises en considération des nombreux services que lui rendaient les bourgeois de la ville. Á la suite de l'incendie provoqué par les feux de joie et les illuminations extraordinaires qui saluaient l'entrée solennelle du duc de Savoie, Charles III, en 1514, celui-ci exonéra de taxes et d'impôts pour trente ans, les habitants qui s'engageaient à reconstruire leurs habitations. Après la rupture par Charles-Emmanuel Ier des traités conclus avec la France au sujet de la succession au marquisat de Montferrat, les armées de Louis XIII envahirent la Savoie. Les bourgeois de Rumilly, confiants en leur courage et en leurs fortifications, étaient résolus à résister aux vingt mille hommes menés par le monarque. Bâtie au centre d'une sorte de delta formé par le Chéran et la Népha, rivières profondément encaissées dont les eaux se joignaient au midi par un long et large fossé muni de tours, protégée par le fort du Chéran et celui de l'Annonciade, la ville semblait même se moquer de l'appareil menaçant déployé autour d'elle. L'annonce de la capitulation de Chambéry et d'Annecy ne provoquèrent qu'un « et quapoë! » (et alors !). La détermination des habitants n'empêcha cependant pas que l'ancien château, le fort du Chéran, les portes et les murs d'enceinte de la ville soient rasés. Par décret du 27 novembre 1792, la Savoie fut réunie à la République française, formant le 84e département sous la dénomination de Mont-Blanc. Dès le 30 novembre, un détachement du 1er escadron du 5e régiment de cavalerie arriva à Rumilly pour y tenir garnison. Au début de l'année 1801, la culture du tabac commença au lieu-dit Chavanes.© Micberth
09:13
   RECHERCHE