Vendredi 29 mars 2024
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Par Augustin Boury Référence : 3534 Date édition : 2019 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1054-0 Nombre de pages : 154 Première édition : 1948 Reliure : br. Prix: 18.00€ |
Fuyant « comme moutons sous le vent d'ouest » la marée des sables, les habitants du premier Escoublac se réfugièrent aux XIIe et XIIIe siècle au Pouliguen qui comptait alors quelques maisons perdues dans les bôles et les marais. Au XVe siècle, la duchesse Anne confirme d'antiques usages et accorde des droits de franchise à l'industrie salicole qui est alors prospère. Deux siècles plus tard, Le Pouliguen connaît un âge d'or favorisé par les privilèges du « franc salé » : les paludiers bénéficient de la « troque » qui les autorise à échanger du sel contre du blé principalement ou du miel. Ces avantages donnant naissance au cabotage, les chantiers de constructions navales se développent. Le Pouliguen arme pour la pêche à la morue. Les premières maisons de la crique sont remplacées par de plus coquettes habitations où chaque cour possède son figuier et son grenadier. Les tours accolées aux habitations des notables serviront d'amers aux navigateurs rentrant du port. La période révolutionnaire, qui abolira les privilèges, mettra un frein à cet essor. En 1820, les premiers arbres sont plantés autour du calvaire, puis sur toute la falaise riveraine, afin d'arrêter les sables. Jusqu'alors rattaché à la paroisse de Batz, le territoire du Pouliguen devient paroisse indépendante puis commune, en 1854. Le cabotage et la pêche y sont prospères. Dans le vieux Pouliguen sardinier, les soirs de grande pêche règne une vie intense et colorée. Les pêcheurs chaloupent en groupes dans les rues, tandis que les marchands sauniers surveillent les saleuses. Le premier maire, Jules Benoît, armateur et industriel, facilite l'enseignement des enfants sur place et crée une usine de conserves sur la rive gauche du port. Un bureau de poste est ouvert ; on inaugure le chemin de fer en mai 1879. A la fin du XIXe siècle, Le Pouliguen prend son aspect de station balnéaire, de port de pêche et de plaisance. Les enfants viennent respirer l'air vivifiant de la mer sur la recommandation des médecins qui feront beaucoup pour la réputation de l'endroit. Un hôtel (le Gascoin) s'installe sur le port où les vieux marins viennent voir les bateaux « débouquer » de la Pointe. A l'entrée de la plage, s'élèvent deux grands chalets, propriétés du comte d'Esgrigny et du marquis de Montaigu. Les jours de fête régionale, les Pouliguennais font la fortune des marchands de gaufres, d'oublis et de ballons au son des binious venus d'Escoublac ou de Saint-André. Ce livre mêle avec bonheur histoire, folklore et sensations pour restituer la magie des jours enfuis.© Micberth
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