Vendredi 06 décembre 2024
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Par Robert Triger Référence : 2997 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0470-9 Nombre de pages : 180 Première édition : 1886 Reliure : br. Prix: 22.31€ |
La dernière période de la guerre de Cent Ans, qui commence en 1417 avec l'invasion anglaise et se termine en 1450 avec l'expulsion définitive de l'occupant, est une des époques les plus glorieuses de l'histoire militaire du Maine. En dehors des grands événements politiques, la diversité des faits, souvent dramatiques, l'énergie de la résistance et l'élan patriotique de la population, l'organisation savante de l'armée anglaise et le bouleversement qui s'opéra dans l'art de la guerre par l'emploi de l'artillerie et l'importance que prit l'infanterie, confèrent à cette époque un attrait tout particulier. Considérée comme une des portes du comté du Maine, la ville de Fresnay connut de multiples sièges jusqu'à ce qu'en 1417, après le désastre d'Azincourt, l'armée d'Henri V d'Angleterre l'attaque si soudainement et si redoutablement qu'au premier choc sa défense soit paralysée. Grâce à Ambroise de Loré, elle revint un temps aux mains des Français avant que commence une funeste période d'occupation qui dura trente ans. La forteresse fut alors placée sous l'autorité d'un capitaine anglais à la tête d'une compagnie d'hommes, qui était composée d'une unité tactique, ou unité de combat, et d'une unité administrative qui assurait le paiement de la solde, la distribution des vivres, le contrôle des effectifs et le partage des biens de guerre. La position exceptionnelle de la place et l'étendue restreinte des fortifications rendant la défense largement supérieure à l'attaque, les effectifs de la garnison varièrent beaucoup d'une année sur l'autre, passant de 60 ou 90 combattants à 400 au maximum, selon les péripéties de la guerre et l'état des finances du roi d'Angleterre. Mais outre son rôle militaire, la garnison avait aussi à jouer un rôle politique important en maintenant le pays environnant sous la domination anglaise. Les occupants ne connurent malheureusement qu'un seul moyen pour parvenir à leurs fins, la violence, « considérant comme à leur entière discrétion des populations vaincues qui s'obstinaient à rester françaises de cœur et d'âme ». Ils se firent détester aussi bien dans la ville que dans les campagnes. Cruels, grossiers et surtout pillards incorrigibles, ils ravagèrent la contrée, ruinèrent la noblesse et les paysans, et commirent de telles oppressions qu'en 1450, les villages étaient déserts, les terres incultes, les bois incendiés et la population décimée.© Micberth
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