Samedi 05 octobre 2024
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Par Henri Bernazeau Référence : 2980 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0451-8 Nombre de pages : 162 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 22.31€ |
Aigre devait probablement être, à l'origine, une contrée marécageuse peu propice à l'établissement des hommes, mais la construction de la grande route royale qui reliait Paris à Bordeaux fut une des principales causes de la prospérité de la localité. Le relais qui existait près du gué fut, avec le temps, entouré d'auberges, d'écuries et de bâtiments, faisant d'Aigre une ville importante. Un système de canalisation destiné à assainir la ville fut mis en place, mais ne l'empêcha cependant pas de subir régulièrement des inondations, le lit de la rivière étant souvent au-dessus du niveau des terrains riverains. Quand, en 1619, Marie de Médicis quitta subrepticement le château de Blois pour chercher un asile auprès de d'Epernon, gouverneur d'Angoulême en révolte contre Louis XIII, elle s'arrêta à Aigre. Le monarque, quant à lui, y passa en 1622, en revenant à Paris après sa seconde campagne contre les protestants. Les registres conservent quelques traces d'actes de l'administration municipale sous la Révolution, révélateurs des préoccupations de l'époque. Les objets précieux du culte qui auraient dus être déposés à la maison commune disparurent dans la tourmente, alors que les vases en plomb et les objets en fer blanc, avaient docilement été restitués ; la cloche de Verdille lui fut rendue, afin qu'elle puisse continuer à avertir la population de l'arrivée des orages et tenter ainsi de la préserver des plus grands fléaux. Le curé Simon-Jacques Robert, bien qu'il ait prêté tous les serments constitutionnels, fut néanmoins victime de la persécution religieuse, dénoncé comme complice de ses voisins pour avoir provoqué des attroupements en vue de renverser l'arbre de la liberté. Il fut aussi jugé coupable d'être à l'origine de nombreux excès de la part de ses fidèles ; en effet, certains sortaient de son office en criant : « Vive la loi, la nation et la religion ! » Une légende veut aussi que mademoiselle de la Rochejaquelein, qui s'était réfugiée pendant les guerres de Vendée au logis des De Jansac à Saint-Fraigne, réussisse à tromper les émissaires du comité révolutionnaire venus l'arrêter, en se faisant passer pour sa servante.© Micberth
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