Dimanche 13 octobre 2024
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Par Gabriel Hanotaux Référence : 3318 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0814-1 Nombre de pages : 156 Première édition : 1919 Reliure : br. Prix: 21.00€ |
La bataille de Guise-Saint-Quentin, livrée les 28, 29 et 30 août 1914 a été comme le prélude à la bataille de la Marne. L'opération inaugura la défense du territoire français, au lendemain des batailles de Belgique et si elle ne parvint pas à protéger le massif de Coucy-Saint-Gobain, elle contribua certainement à détourner l'ennemi de la capitale et donc à sauver Paris. Les Allemands furent d'abord refoulés, puis arrêtés, enfin au prix des plus lourds sacrifices, ils réussirent à passer. Mais au lendemain de la bataille de Guise, von Bülow, chef de la IIe armée, eut besoin de secours. Von Klück fut alors obligé d'abandonner sa marche sur Paris et commença son fameux raccourcissement vers l'est qui fut à l'origine de la bataille de la Marne. En septembre 1914, Gabriel Hanotaux se rend dans cette vallée qui « avait perdu sa bonhomie souriante » mais qu'il trouve « plus belle en sa gravité mâle ». Il découvre des arbres coupés et des champs ridés par les roues des canons et des caissons. Les soldats gardent la ligne qui protège la France attendant sereinement l'ordre qui les jettera sur les lignes canonnantes. Les civils « ont plié leurs âmes, comme ils courbent le dos sous le poids de la destinée ». Les vieux, les femmes et les enfants restent groupés autour des foyers noirs, gardant l'espoir sous la cendre. Ils vivent de quelques légumes qu'ils ont fait pousser entre les trous d'obus. Beaucoup sont partis, la population ayant été invitée à évacuer les jeunes enfants à cause de certains gaz asphyxiants, dans des voitures mises à disposition par l'armée. Quatre ans plus tard, grâce à la bienveillance du ministre de la Guerre, Gabriel Hanotaux parcourt des centaines de kilomètres à travers des régions qui restèrent longtemps inaccessibles. « La lumière de mes souvenirs se projetait devant moi comme un phare pour éclairer ma route : sinon je n'eusse rien retrouvé, rien reconnu. Ce qui fut a vécu. Il n'y a plus rien ! » Toutes les villes traversées présentent des champs de ruines. Á Saint-Quentin, la place du 8 Octobre, souvenir de la défense contre les Prussiens, est à terre et le monument commémoratif a été emporté en Allemagne. Sur la Grand'place un seul témoin subsiste : l'hôtel de ville a conservé sa façade pratiquement intacte. Partout le défi de la reconstruction est immense. Gabriel Hanotaux garde cependant espoir : « Tous les arts fleuriront de nouveau pour vous faire des couronnes de gloire immortelles rivages, falaises et coteaux de l'Aisne, tant jolie et délicieuse contrée où bat le cœur de notre France ! »© Micberth
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