Lundi 14 octobre 2024
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Par l'abbé C. Bouillet Référence : 3210 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0697-0 Nombre de pages : 456 Première édition : 1910 Reliure : br. Prix: 62.50€ |
Par une habile manœuvre politique, deux seigneurs séculiers nommés Bernard et Teulbert s'approprièrent en 902 l'abbaye d'Ambierle, qui était déjà dotée de nombreuses richesses. Trente-six ans plus tard, Odon, abbé de Cluny, sut les convaincre de lui céder le monastère, qui fut aussitôt uni et soumis à l'ordre de Cluny. Vers 1101, l'abbaye perdit définitivement son titre et l'échangea contre celui de prieuré, en vertu d'une bulle du pape Pascal II. Il n'eut pas à se plaindre de cette dépendance qui lui apporta une certaine sécurité, puisque l'abbé de Cluny demanda pour ses possessions la protection du roi de France. En l'an 1119, Louis VI donna donc à Orléans une charte par laquelle il s'engageait, lui et ses successeurs, à prendre sous sa tutelle toutes les maisons de Cluny, à les garder et à les protéger comme son bien propre. Un demi-siècle plus tard, le prieuré se protégea des ravages d'Arthaud III le Blanc, vicomte de Mâcon, grâce à la protection spéciale de Louis VII. Pour perpétuer le souvenir de cette charte, le prieuré plaça les armes de France dans ses monuments et affecta plus tard de donner aux tympans des belles verrières de son église la forme d'une fleur de lys. Le cardinal de la Grange fut un bienfaiteur insigne du prieuré. Il fit réparer l'église qui menaçait ruine, reconstruire la chapelle de Pierrefitte qui servait de tombeau à ses ancêtres et donna des ornements pour le service du culte. Le prieur Etienne Tachon semblait être un de ses amis intimes. C'est lui qui conclut, le 25 novembre 1383, une charte de franchises avec les habitants d'Ambierle, qui subsista dans son intégrité jusqu'à la Révolution. Á la fin de la guerre des Anglais, vers 1441, alors que quatre mille écorcheurs étaient présents dans le pays, le prieuré fut complètement ruiné par un incendie : les bâtiments conventuels furent détruits, l'église périt, à l'exception des deux chapelles latérales. Le bourg lui-même fut saccagé. Le prieur Antoine de Balzac d'Entragues, qui était encore jeune, ne se laissa pas décourager. Il entreprit la reconstruction du couvent et de l'église, y consacrant ses soins et sa fortune. L'ensemble, protégé par des murailles d'un à deux mètres d'épaisseur, reliées et défendues par quatre grosses tours, devint particulièrement imposant. Ambierle fut alors doté des richesses artistiques qu'on y admire encore aujourd'hui. En 1490, Antoine de Balzac fit à Charles VIII les honneurs de l'église sortie toute neuve des mains de l'architecte, par quelques splendides cérémonies dont les bénédictins avaient le secret.© Micberth
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