Samedi 07 septembre 2024
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Par Marcel Jouffroy Référence : 3086 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0566-9 Nombre de pages : 408 Première édition : 1927 Reliure : br. Prix: 54.77€ |
Arc-sous-Cicon vit probablement le jour sous la domination franque, alors que les hommes fuyaient la société barbare. La belle et fertile plaine, voisine de la grande voie romaine, attira les colons qui conservèrent, comme le permettait alors la coutume, les terres dont ils s'étaient emparés et qu'ils avaient défrichées. Le pays subit plusieurs invasions jusqu'à ce que Charlemagne rétablisse l'ordre. Mais ses successeurs ne purent préserver son empire qui fut partagé en 843 par le traité de Verdun-sur-le-Doubs. La province qui portait déjà le nom de Comté fit successivement partie des royaumes de Lotharingie, de Provence, de Bourgogne supérieure et d'Arles. Le pays fut divisé en un nombre important de grandes et petites seigneuries dont les maîtres voulaient être obéis sans avoir à obéir à leur tour, n'exerçaient que le droit de justice et protégeaient les paysans au moment des grandes calamités. La première charte qui mentionne la famille de Cicon date de 1049. Son château fut bâti sur le territoire de Vauclans, vraisemblablement à l'emplacement d'une vigie antique se rattachant au poste militaire de Moron, destiné à protéger la voie romaine. La famille de Montfaucon, qui apparut vers 1010, posséda quatre-vingts villages dont Arc-sous-Cicon. Une partie de la communauté, qui comprenait une majorité d'hommes libres, dépendit directement de ses membres comme souverains de Châteauvieux et une autre partie, des seigneurs de Cicon, vassaux des sires de Montfaucon. Très tôt, près d'Aubonne, fut fondée l'église de Saint-Gorgon, considérée comme la plus ancienne du bailliage de Pontarlier, autour de laquelle se bâtirent quelques maisons. Le village devint alors un centre paroissial important auquel se rattachèrent les communautés d'Aubonne et d'Arc. L'église et les deux chapelles qui furent établies dans chacune des communautés furent ensuite cédées à Narduin, premier abbé de Montbenoît, en 1189. Au fil des siècles, de nombreux conflits opposèrent les habitants des trois communes à propos de leurs contraintes respectives. Alors que pendant la guerre de Trente Ans qui opposa la France à la Maison d'Autriche, il semblait être à l'abri de l'invasion par son traité de neutralité renouvelé en 1611, le pays subit de terribles maux durant dix années, de 1635 à 1644. Le village logea notamment la cavalerie du marquis de Varambon et du capitaine Bresson, qui apporta la peste et commit plus de ravages qu'une armée ennemie.© Micberth
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