Dimanche 19 janvier 2025
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Par Émile Lefort Référence : 2241 Date édition : 2004 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-627-7 Nombre de pages : 130 Première édition : 1933 Reliure : br. Prix: 16.23€ |
Rien de plus stimulant pour un historien que d'explorer le passé d'une ville industrielle, comme Barentin, qui ne possède pas de particularité historique ostensible, et de découvrir que son origine est très ancienne (vases en terre et en verre de l'époque gallo-romaine, anneaux de bronze et statuettes...), que le site a été habité à l'époque mérovingienne (cimetière franc là où ont été édifiées les premières piles du viaduc) et que Barentin comprenait trois fiefs : celui de Fécamp et ceux des Clémentins et des Hospitaliers de Saint-Jean. Une continuité qui est confirmée par la longue pérennité de l'église (acte de donation à l'abbaye de Fécamp, 1484), l'édifice ayant été pillé par les protestants au XVIe siècle et laissé longtemps dans un état de délabrement jusqu'à la restauration de 1758. Mais la Révolution, qui vit à Barentin des administrateurs peu zélés, l'Empire (avec ses réquisitions pour le camp de Boulogne) et les régimes politiques successifs se révélèrent incapables d'améliorer le sort de la population. Ce n'est qu'après la guerre de 1870 que la ville connut une certaine prospérité : les travaux de la ligne de chemin de fer Barentin-Caudebec débutèrent en 1875, le bureau télégraphique fut transféré à la poste en 1883, on procéda à la désignation des rues et au numérotage des maisons, on installa l'eau potable et des cantines scolaires, les associations locales se développèrent et, plus tard (en 1911) une salle des fêtes fut construite. Longtemps, l'agriculture avait été l'activité presque exclusive (marché à Pavilly, puis à Barentin en 1840), mais dès le XVIIIe siècle, il y avait dans la cité des tisseurs et des fileurs, six moulins à papier et en 1832 une fabrication mécanique du papier fut mise au point. C'est en 1871 que les établissements Badin (filature de lin, chanvre, jute et coton) prirent de plus en plus d'importance et en 1876 que M. Gailliard (filature, tissage et teinture) ouvrit une école pour les enfants de ses ouvriers. La guerre interrompit une fois encore cet essor et 241 enfants de Barentin tombèrent pour la France (1914-1918).© Micberth
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