Vendredi 29 mars 2024
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Par Daniel Restoux Référence : 2872 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0338-2 Nombre de pages : 232 Première édition : 1937 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
Daniel Restoux n'a pas simplement reconstitué les événements et évoqué les hommes qui ont fait l'histoire de Barenton. Il a aussi retrouvé l'étymologie des lieux, des familles et des expressions courantes, retracé les procès qui ont opposé les seigneurs ou les manants, retrouvé les faits divers criminels ou plus anecdotiques, reconstitué les conditions de vie de chacun, composant un tableau vivant de ce pays qu'il connaît parfaitement. Grâce au pèlerinage antique et longtemps florissant à la chapelle de Notre-Dame de Montéglise, proche du bourg de Barenton qui valait à la cure des aumônes et des offrandes importantes, la paroisse fut la plus riche de l'ancien évêché d'Avranches. Les vocations étaient d'ailleurs nombreuses et tous les campagnards avaient l'ambition de voir un de leurs fils prendre la soutane. La proximité du Mont-Saint-Michel suscita la visite de hauts personnages, comme Louis IX en 1256. C'est à ce monarque que l'on attribue l'origine du nouveau nom du fief de Boussentier, devenu Bonsentier, issu d'un calembour improbable mais qui fait partie de « ce beau bouquet de légendes et d'histoires qui ne sont souvent, que des contes, mais plaisants, et qui servent à entretenir le goût des choses du passé et l'amour du pays ». Une importante forêt, nommée les Landes Pourries, couvrait alors près de 40 000 hectares, fréquentée par les contrebandiers et les malfaiteurs recherchés par la police, puis plus tard, par les prêtres réfractaires, pendant la Révolution. Elle abrita, dit-on, les premiers conciliabules d'une vaste conspiration qui fut le germe de la guerre de Cent Ans. Dénoncés et arrêtés, ces seigneurs furent condamnés à mort et exécutés pour crime de lèse-majesté, en 1344 ; leurs têtes, transportées à Saint-Lô furent exposées ensuite pour enseigner au peuple « le respect dû au chef et aux droits du royaume de France ». Dans une plus faible mesure, ceux qui s'étaient rendus coupables d'union libre étaient, quant à eux, condamnés au pilori ; la sage-femme du village obtenant fréquemment le nom du père de l'enfant illégitime durant les douleurs de l'accouchement, propices aux confidences.© Micberth
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