Vendredi 06 décembre 2024
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Par Sébastien de la Bouillerie Référence : 2875 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0341-2 Nombre de pages : 120 Première édition : 1884 Reliure : br. Prix: 15.21€ |
Le temps a profondément modifié les lieux, la manière d'agir et de penser, les mœurs de famille et les mœurs publiques ; le paysan, l'artisan ou le seigneur ne reconnaîtrait rien du pays où il a passé sa vie. En parcourant les chroniques locales, S. de la Bouillerie démontre à quel point les grands événements de l'histoire ont façonné les faits particuliers et comment les habitudes sociales de la France ont influencé la vie des personnages qui ont vécu à Bazouges. Il raconte d'abord l'histoire de l'église, bâtie sur les terrains et aux frais des seigneurs, qui en demeurèrent quelque temps propriétaires et qui nommèrent eux-mêmes les prêtres qui la desservaient. Le plus ancien compte de la fabrique de Bazouges remonte au 29 mai 1676 et comprend les recettes dont les rentes foncières forment la partie principale, parmi d'autres sources de revenus, telles que l'argent trouvé dans les troncs, la vente des cierges, la location des bancs, mais aussi le Guilanleu, quête dont l'origine provenait des cérémonies druidiques. Certains curés ont eu une influence considérable sur la commune, comme Joseph Le Royer qui débuta sa carrière dans le monde et dans les finances et changea subitement de voie et d'habit. Il sut ranimer le zèle religieux du peuple, faire de la communauté de Bazouges le grand séminaire du diocèse d'Angers et contribua à la création de collèges aux méthodes pédagogiques novatrices, qui furent fermés sur ordre de Louis XIV, en 1677, car ils étaient devenus autant de foyers hérétiques. En reproduisant le testament de Brandelis, quinzième seigneur, S. de la Bouillerie analyse les priorités en vigueur à l'époque, révélatrices d'un besoin de se préoccuper des affaires éternelles et des soins de l'âme, avant de songer à régler les intérêts temporels. Après avoir signifié ses volontés pour son enterrement, il demande que ses dettes soient payées, ses serviteurs récompensés, établit la dot de ses filles, sans oublier sa famille « moins régulière » et ses enfants naturels qui eurent cependant une grande peine à faire valoir leurs droits.© Micberth
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