Vendredi 29 mars 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par J.-N. Pellieux et J. Lorin de Chaffin Référence : 3045 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0524-9 Nombre de pages : 368 Première édition : 1856 Reliure : br. Prix: 48.68€ |
Á cheval sur la Beauce et sur la Sologne, la ville de Beaugency se présente sous un aspect riant, les plaines de son val fertile, bordées par des coteaux boisés, l'entourant d'un panorama aussi riche que varié. Par sa situation, elle possédait tous les éléments d'une cité essentiellement commerçante. Elle renfermait dans son enceinte un grand nombre de tanneurs, de sergiers, d'épingliers et de parcheminiers. Pendant les guerres de la Ligue, alors qu'elle tenait pour le parti du roi contre Orléans, elle fut tant de fois soumise au pillage que son commerce ne tarda pas à être anéanti, et son industrie ruinée de fond en comble. Traditionnellement ses habitants furent surnommés les Chats. Les uns expliquent cette appellation par la vengeance de l'armée protestante, prise au piège dans la cité ; les autres la relient à la légende de la construction du pont qui permit de communiquer avec la rive droite de la Loire. Dans les premiers temps de la monarchie française, la seigneurie de Beaugency, qui comprenait quatre-vingts paroisses et trois cents fiefs et arrière-fiefs, s'étendait au loin dans la Beauce et dans la Sologne. Les seigneurs de Beaugency s'appelaient aussi miles, chevaliers et s'intitulaient sires de Beaugency par la permission de Dieu. Fiers, ils ne relevaient que du roi et de leur épée. Les premiers d'entre eux étaient du reste d'effrontés pillards, rançonnant sans pitié leur voisinage. Le plus ancien seigneur de Beaugency dont il est question dans l'histoire, s'appelait Simon et vivait en 570, sous le règne de Chilpéric Ier, ou en 670, selon les chroniqueurs, et fit des donations considérables à l'église d'Amiens. Les rois de France s'emparèrent ensuite probablement de la ville et du château et les possédèrent jusqu'à ce que Hugues Capet en fasse don à un illustre chevalier de sa cour appelé Landry-Sore ou Lancelin. Le nouveau seigneur avait près de lui un chancelier, des chambellans et un capitaine pour la garde de son château, preuve évidente de sa puissance et de sa haute extraction, puisqu'il descendait des anciens comtes du Vermandois et des comtes d'Anjou. Au XIIe siècle, Beaugency, qui bénéficiait d'une organisation puissante, fut le siège de deux conciles importants. Le 30 juillet 1104, d'abord, se déroula le dernier concile qui traita de l'excommunication de Philippe Ier et de sa seconde épouse Bertrade. Le 18 mars 1152, se tint celui qui devait décider du sort d'Eléonore d'Aquitaine.© Micberth
07:36
   RECHERCHE