Jeudi 03 octobre 2024
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Par Léonie Duplais Référence : 2701 Date édition : 2007 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0152-4 Nombre de pages : 260 Première édition : 1919 Reliure : br. Prix: 32.45€ |
Léonie Duplais retrace au fil du temps tous les événements de l'histoire de Berck qui se sont déroulés pendant la Première Guerre mondiale. Le choix des faits qu'elle relate révèle les grands traits de sa personnalité. Très vite, aux premières heures du conflit, elle s'insurge contre les commerçants et autres vendeurs des marchés qui profitent de cette période de panique et d'incertitude pour augmenter, sans aucune raison plausible, les prix des denrées. La situation géographique de la ville en fait le lieu où se retrouvent des milliers de réfugiés, parfois valides, souvent démunis, orphelins, enfants handicapés ; les blessés militaires arrivent chaque jour plus nombreux. La municipalité doit apprendre à gérer cette augmentation de la population, attentive à lui fournir des conditions de vie et de soins décentes mais efficace aussi dans la gestion des débordements qu'elle entraîne. Le respect des origines et des traditions de chacun est aussi nécessaire à une cohabitation viable. Léonie Duplais raconte ainsi l'enterrement d'un soldat arabe, en présence d'une foule de curieux. Malgré les efforts des fossoyeurs pour agir en conformité avec les rites musulmans, certaines omissions durent être réparées, provoquant « une longue attente et des incidents regrettables ». L'injustice émeut profondément l'auteur. En particulier, la mauvaise répartition des richesses la révolte : alors que des enfants souffrent de faim, des caves regorgent de nourriture que seuls les plus riches peuvent s'offrir. Elle décrit ainsi, une scène bouleversante, durant l'hiver 1916-1917 qui fut excessivement froid : « des enfants et des pêcheuses, leurs manettes vides accrochées à leur dos, ramassaient dans le cimetière les débris de planches des cercueils auxquels adhéraient encore des cheveux, des fragments de chair humaine parfois des os jetés hors des fosses et brûlaient le tout pour réchauffer leurs membres glacés ». Au milieu de cette tragédie, c'est l'indifférence à la souffrance des autres qui guette : les fleurs sont volées sur les tombes et, malgré les appels réitérés au civisme, plus personne ne vient accompagner les soldats morts pour la patrie à leur dernière demeure.© Micberth
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