Jeudi 03 octobre 2024
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Par Paulette Moriceau Référence : DFDH73 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1003-8 Nombre de pages : 200 Première édition : 2017 Reliure : br. Prix: 23.00€ |
Très proche de sa mère dont elle partagea la passion de la couture, Paulette Moriceau honore ici le courage, la simplicité et la joie de vivre d'« une femme d'honneur et d'amour » qui fut son modèle. Son récit vif, drôle et émouvant, est un précieux témoignage de la vie de la commune du Bignon durant pratiquement un siècle. C'est avec fraîcheur et tendresse, « d'une plume simple et sincère », que la fille retranscrit les souvenirs qu'elle a recueillis de sa mère, avec ses émotions, ses mots, ses expressions. Ainsi, Augustine « nous fait partager les petites choses de son quotidien, sa vie de famille et celle de sa commune du temps de sa jeunesse. Un temps passé couleur sépia doucement estompé mais qui fourmille d'anecdotes. Un récit attachant et authentique ». Cette fresque de la vie quotidienne locale met en lumière l'évolution formidable des modes de vie. Quand Gustine avait 10 ans (en 1906), les grand-mères qui se rendaient à l'église le dimanche, portaient encore la coiffe vendéenne ; c'était à qui aurait sur la tête la plus belle ou la plus fine dentelle. Une bonne partie de la commune se réunissait à l'occasion de la distribution des prix : maîtres, parents et élèves étaient tous fiévreux, empressés et émus lors de « ces échanges de cadeaux, fruits du devoir bien accompli ». L'apprentissage de la couture a laissé un souvenir cuisant à Gustine, entre ses blessures au doigt mutilé et ensanglanté à force d'être piqué continuellement, les contrariétés ou les humiliations prodiguées par les réflexions mordantes et ironiques d'une maîtresse d'apprentissage sévère et moqueuse. Á 17 ans, son père l'encourage à acheter une bicyclette : l'idée était originale et paraissait même digne d'une fille dévergondée à l'époque. Elles n'étaient alors que deux dans tout le pays à oser utiliser ce type de transport. Quelques années plus tard, entre deux travaux de couture, Gustine épaulait Jules, son mari menuisier. Jamais de sorties, jamais de congés, levés très tôt et couchés souvent tard. La hantise de son époux était la crainte de manquer de travail, un jour. Il n'en fut jamais rien et lorsqu'après cinquante ans de métier, Jules décéda brusquement, il n'avait toujours pas terminé de confectionner l'armoire en ronce de noyer assortie à leur lit. Chaleureuse, ouverte, curieuse de tout, Gustine a traversé le temps, de 1896 à 1988, avec courage, simplicité et joie de vivre.© Micberth
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