Mercredi 24 avril 2024
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Par Gustave F. Mauconduit Référence : 3212 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0699-4 Nombre de pages : 262 Première édition : 1887 Reliure : br. Prix: 33.50€ |
Quelques années avant le terrible incendie du 14 juillet 1765, l'industrie de Bolbec consistait en fabriques de toiles de ménage et en manufactures de mouchoirs essentiellement. Un grand nombre d'ouvriers étaient employés pour la bonneterie et la mercerie, et la serrurerie tenait également une place considérable. Après la catastrophe, le roi fit distribuer quatre cents rouets et deux cents métiers à tisser et exempta pour vingt ans les habitants de toutes espèces de contributions. Le travail reprit alors promptement dans la ville et les désastres furent réparés comme par enchantement. Par arrêté du 24 mai 1855, la rue de l'Hôpital prit le nom de rue Jacques-Fauquet, pour honorer la mémoire de cet ancien manufacturier, surnommé le bienfaiteur bolbécais. Il remplissait les fonctions de maire depuis vingt-six ans lorsque la mort le frappa. Les habitants, reconnaissants des nombreux embellissements et des améliorations qui illustrèrent son administration, contribuèrent très largement à la souscription lancée pour élever un monument à sa mémoire. Au numéro 15 de cette rue, vécut Daniel-Eugène Le Maistre qui fit de l'établissement industriel dit du Val-Ricard voisin, un établissement de premier ordre grâce notamment à la création du tissage mécanique. Un gigantesque incendie, le 18 novembre 1881, causa des pertes considérables et réduisit au chômage la majorité des cent cinquante-six ouvriers. C'est à un autre industriel que la plus longue et la plus peuplée des rues de Bolbec doit son nom : Pierre-Fauquet-Lemaître. Près des nombreux bâtiments de l'établissement du Vivier, se trouvent les ruines du château de Fontaine-Martel. Une tradition populaire prétend qu'à une certaine époque, ses possesseurs faisaient souvent la guerre aux propriétaires du château de Calletot. Il est même dit que, durant les troubles de la Fronde, ces deux forteresses se livrèrent à de sanglants combats. Le sire de Fontaine-Martel ayant été un ligueur forcené, il n'est effectivement pas étonnant que Bolbec ait été plusieurs fois pris et repris par les chefs de partis. Quelques siècles plus tard, c'est dans les plaines du Dernier Sou qu'eut lieu le plus important des combats qui se livrèrent aux environs de Bolbec, pendant l'invasion prussienne. Durant quarante jours de transes continuelles, du 9 décembre 1870 au 25 janvier 1871, la ville subit une allée et venue des belligérants, au point que « chaque jour en s'éveillant on se demandait si on était Français ou Prussien ».© Micberth
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