Dimanche 13 octobre 2024
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Par E. Dorez-Sauret Référence : MHA05 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0230-9 Nombre de pages : 188 Première édition : 1876 Reliure : br. Prix: 23.33€ |
La pêche est intimement liée à la ville de Boulogne-sur-Mer. Elle en demeure un aspect essentiel. E. Dorez-Sauret évoque aussi bien le cadre de vie des pêcheurs, leur caractère, leurs habitudes, leurs vêtements ou leur langage, que la réglementation et les industries vivant de la pêche. Quand il parle des bateaux de pêche, l'auteur, inspiré par les premiers essais d'un armateur de Boulogne, se met à rêver d'un temps où, peut-être, un moteur remplacera la voilure, permettant une sortie en toutes saisons et assurant une plus grande sécurité Pour l'heure, il nous apprend les caractéristiques des embarcations liées à leur port d'origine et nous rappelle surtout que « pour le matelot boulonnais, le bateau n'est pas un simple instrument, c'est un compagnon, c'est son enfant : il a presque une âme ». Il devient alors, le symbole de ses croyances, ses regrets et ses espérances. Son baptême prend toute sa dimension : « Jamais pêcheur n'oserait s'aventurer sur un bateau païen ; il le mènerait tout droit à la mort ». E. Dorez-Sauret s'emploie également à rétablir la vérité sur le hareng. À cet effet, il passe en revue les détails anecdotiques parus dans des livres parfois à prétention scientifique mais « que l'on pourrait croire empruntés à quelques Faits divers de gazette », tels que des colonnes de harengs surdimensionnées, des poissons sautant docilement dans les barques ou des pêches nocturnes illuminées à la manière des fêtes vénitiennes. À l'heure du départ en campagne, qui durera au moins un mois, les provisions sont montées à bord : pain frais, biscuits, viande et légumes pour les premiers jours, qui seront vite remplacés par le poisson et les pommes de terre, des tonneaux de bière, de vin et d'eau-de-vie, sans oublier dix litres d'eau. Les valises du pêcheur sont vite faites : « Tel il est costumé au départ, tel il rentre sans avoir eu le temps de changer quelque pièce de son habillement ». Habitué aux dangers, le pêcheur apprécie la sérénité que lui apporte une certaine docilité, à terre. Sobre et laborieux à la mer, rentré au port, il « abdique en quelque sorte, et, pourvu que sa ménagère tolère ses écarts, il lui abandonne le gouvernement des affaires intérieures ».© Micberth
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