Jeudi 03 octobre 2024
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Par Pierre Alain Référence : DFDH46 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0280-4 Nombre de pages : 112 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
C'est avec un enthousiasme à la hauteur de son admiration pour Philippe Auguste que Pierre Alain raconte cet épisode essentiel de l'histoire de la France. À travers les portraits des acteurs de ce conflit et à travers les événements évoqués, il révèle l'état d'esprit d'une époque. Il rétablit d'abord le contexte qui fait la gloire de cette victoire, pas simplement pour les coups vaillants qui y furent échangés, mais surtout parce qu'elle défendit la France contre les ambitions excessives des rois d'Angleterre et l'orgueil cupide des hauts barons. En décryptant les aspirations et les ressentiments de chacun, il établit les causes et les circonstances des alliances dans les deux camps des belligérants. Jean sans Terre a su s'entourer de seigneurs dont la bravoure dépasse, semble-t-il, largement la sienne. L'auteur est en effet sans concession envers celui qui adopta « une politique dont les résultats, en augmentant sa puissance, devait lui rendre les revenus et la sécurité nécessaires à son existence de tyran et de débauché ». Il considère que ses alliés ont commis une erreur capitale en lui confiant, seul, l'attaque par le Midi, alors que sa lâcheté et son égoïsme ne pouvaient servir leur cause. À l'heure de la bataille de Bouvines, les forces en présence sont inégales. Othon IV, Renaud de Dammartin et Ferrand, comte de Flandre sont à la tête d'une armée hétéroclite de cent cinquante mille hommes, alors que Philippe Auguste n'en menait que soixante-quinze mille, dont près de la moitié, fournis par les milices des communes, n'étaient ni expérimentés ni suffisamment armés et protégés. Au cœur de l'action, Pierre Alain explique très concrètement le rôle de chacun. L'armure des chevaliers étant si lourde qu'une fois désarçonnés ils ne pouvaient se relever. Les fantassins se glissaient entre les jambes des chevaux, tentant de leur couper le jarret. Délaissant un temps la politique, l'auteur raconte aussi la légende de la création du port de Dam, près de Bruges ; commune qui ne survivra pas à l'incendie que provoqua Philippe Auguste en mettant le feu à sa propre flotte de mille sept cents navires.© Micberth
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