QUERCY (Histoire populaire du) des origines à 1800

Par L. Saint-Marty

Référence : 3015
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0494-5
Nombre de pages : 322
Première édition : 1920
Reliure : br.

Prix: 40.57€

Le Quercy semble avoir été habité dès la plus lointaine apparition de l'homme dans ces contrées. C'est au bord de l'une de ses rivières, la Dordogne, et de ses affluents que la civilisation de l'âge de pierre paraît avoir brillé de son plus vif éclat. Á l'époque où commencèrent les temps historiques, les Cadurques occupèrent le territoire quercynois. Ils prirent une part active à l'insurrection générale provoquée par Vercingétorix, grâce en particulier à leur chef Luctérius qui faisait preuve, dit-on, d'une audace incroyable. Puis comme les autres peuples de la Gaule, vaincus, ils acceptèrent aisément la domination romaine. Leur capitale, Divona (Cahors), devint alors une ville importante, dotée de thermes et d'un amphithéâtre. Après avoir subi de nombreuses invasions, la région en vit cesser le flot grâce à l'organisation féodale. En 819, Charles le Chauve confia la charge du comté du Quercy à Raymond I^er déjà titulaire des comtés de Rouergue et de Toulouse. Ses successeurs qui augmentèrent considérablement leurs possessions, furent, jusqu'au XIII^e siècle, parmi les plus puissants vassaux du roi de France. Ils se contentèrent cependant d'une suzeraineté nominale sur le Quercy et abandonnèrent l'autorité réelle aux grandes familles du pays. Raymond IV fut un des premiers à partir en croisade, amenant sous sa bannière les principaux nobles du Midi, mais la guerre des Albigeois détourna des expéditions lointaines beaucoup de ceux que la foi ou le lucre poussaient aux aventures. Après plusieurs initiatives infructueuses contre ces novateurs qui prêchaient des doctrines en partie inspirées des hérésies anciennes, ce fut Innocent III, qui, promettant les grâces spirituelles, obtint que 300 000 hommes se précipitent vers le Midi, faisant de multiples incursions dans le Quercy. La force n'arrivant pas à bout de l'hérésie, l'Inquisition fut établie. Le dernier autodafé eut lieu en Quercy, en 1312 : trois femmes jugées comme relapses furent condamnées au supplice du feu. La longue rivalité entre la couronne de France et celle d'Angleterre fut, quant à elle, non seulement un frein important à la bonne administration du Quercy qui ne se soumit jamais à l'autorité anglaise, mais aussi la cause des dégâts produits par les brigandages d'aventuriers étrangers connus sous le nom général de routiers, ou de seigneurs du pays. Les villes de Cahors et de Figeac établirent alors une confédération « pour l'union, la paix et la défense commune », placée sous la protection de Dieu et du roi de France, qui rassembla dix-sept cités.
© Micberth

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