Vendredi 29 mars 2024
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Par Jean Ratel Référence : 1810 Date édition : 1900 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84435-110-7 Nombre de pages : 166 Première édition : 2000 Reliure : br. Prix: 25.36€ |
Jules César s'est-il écrié, en traversant le cours d'eau bien connu des Calonnois : « Fluviolus clarens ! », autrement dit, « le ruisseau aux eaux claires ! », ce clarens apparaissant alors comme l'étymologie un peu lointaine de Calonne ? Bien peu de gens ajoutent foi aujourd'hui à cette origine mythique. Dauzat, quant à lui, explique l'origine du nom par « la pierre » pour kal et « la source » pour onne. Mais la ville dont Jean Ratel, enfant du pays (né à Auchel) retrace ici l'histoire étonnante, a bien d'autres lettres de noblesse à nous présenter. Chroniqueur et romancier, « éclectique dans ses recherches », l'historien de Calonne-Ricouart était plus habilité que quiconque pour mener à bien cette étude historique : pour évoquer ce passé de deux millénaires, au terme duquel l'aventure industrielle contemporaine a succédé à la seigneurie fastueuse d'autrefois.
« Une tête sans mémoire est une place sans garnison », écrit Jean Ratel, citant Napoléon ; et pour mettre en pratique cette règle d'or, il développe (d'abondance) l'histoire, si âpre et si exaltante, de Calonne-Ricouart et celle de tout le bassin minier de la région : il décrit les mines de Marles, avec l'extension de l'exploitation en 1900, les mines de la Clarence et la ville « au cours de la tourmente de 1914-1918 » ; il cite les victimes militaires de cette guerre et de la suivante. Il évoque les terribles « coups de poussier », les travaux d'assainissement et la vie associative, le Graaf Zeppelin dans le ciel de la ville (le 2 juillet 1932), la drôle de guerre et les « événements » de 1940 à 1945 ; enfin de 1947 à 1977, la gestion de M. André Mancey... Il n'hésite pas aussi, avant de répertorier avec précision les activités (sociales, industrielles, commerciales et artisanales...) de la cité qui est, depuis plus de deux décennies, face à la récession minière, à envisager l'avenir avec une foi intacte, achevant son ouvrage sur ces mots de Victor Hugo : « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ce sont ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front, ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime. »© Micberth
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