Vendredi 06 décembre 2024
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Par Louis Vabre Référence : 3427 Date édition : 2016 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0940-7 Nombre de pages : 252 Première édition : 1917 Reliure : br. Prix: 34.00€ |
Canet apparaît dans l'histoire en 804. En 1415, le village, qui appartenait alors à la baronnie de Clermont, reçut une charte qui traitait de tous les rouages nécessaires pour la direction de la communauté. Elle évoquait tout à la fois l'organisation municipale, judiciaire, ecclésiastique, financière et intérieure, réglant les écoles, les moulins à huile et à blé, les boucheries et l'hygiène. Elle faisait également référence à un ancien château, avec ses forts, près de l'église Saint-Martin, aujourd'hui complètement détruits, à l'exception des murs de l'église et du clocher. Ces vestiges montrent l'endroit où se situait autrefois le village. Cet emplacement, difficile à conserver en raison des inondations fréquentes, a été abandonné et les Barrys qui en étaient autrefois le faubourg, devinrent le village lui-même. L'autre partie du bourg, qui porte le nom de ville, conserve un château dont l'épaisseur des murs frappe le regard du voyageur. Les remparts étaient autrefois perforés de deux portails défendus par des mâchicoulis et à l'intérieur de ce rectangle, les rues formaient la croix de Jérusalem. Dans l'aile méridionale du château, une chapelle dédiée à saint François d'Assise était utilisée pour les offices lors des inondations. Lorsque les Guilhem de Clermont s'éteignirent, la seigneurie de Canet passa au marquis de Seyssac (ou Saissac) qui la vendit en janvier 1700 au marquis Jean Paul de Girard, conseiller en la Cour des comptes. Ce dernier rencontra aussitôt le maire et les consuls et leur expliqua qu'en signe de leur autorité, ils devraient porter dorénavant aux processions et autres fonctions publiques des chaperons d'écarlate. Un budget de 36 francs fut voté immédiatement pour leur achat, mais ce droit de chaperon leur fut réellement accordé en 1767 seulement par les filles du marquis, à sa mort. Á la fin du XVIe siècle et au commencement du XVIIe siècle, vivaient dans la paroisse de Canet deux époux chrétiens, Jacques Portal, notaire royal et Magdeleine Jullian. Désireux que leur mémoire reste en bénédiction après leur mort, ils résolurent de léguer leur maison, située aux faubourgs de Canet, à des religieux dominicains qui, en échange, s'engageaient à venir y demeurer et à faire bâtir dans le jardin attenant une chapelle et un vicariat. La donatrice était probablement morte lorsque l'église fut achevée en 1636. Deux pères et un frère convers habitèrent la maison des bienfaiteurs, contiguë à la chapelle qui fut desservie pendant un siècle environ. Les dominicains se contentèrent ensuite d'envoyer un des leurs les dimanches et fêtes pour dire une simple messe basse.© Micberth
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