Samedi 05 octobre 2024
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Par l'abbé Le Claire Référence : 3256 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0747-2 Nombre de pages : 484 Première édition : 1895 Reliure : br. Prix: 60.65€ |
Lorsque saint Marcoul vint frapper à la porte du château de la Ballue, situé sur la voie Ahès construite par les Romains, il fut rejeté par le seigneur, puis par les habitants du village qui, suivant sa prédiction, perdit ensuite de son importance. L'apôtre se dirigea alors vers la petite maison d'un pauvre couvreur qui lui offrit l'hospitalité. Le saint prêcha avec succès l'évangile à son hôte et aux habitants des villages voisins et l'humble demeure devint bientôt le centre d'un grand village nommé Kerentouer qui signifierait village du Couvreur en langue celtique. Carentoir fut érigé en paroisse vers 580 et était, au IXe siècle, le chef-lieu du doyenné qui comprenait neuf paroisses. Au XIIe siècle, la paroisse de Carentoir fut divisée en trois trêves : la Gacilly, la Chapelle-Gaceline et Quelneuc. Vers cette époque, une nouvelle église fut édifiée à l'emplacement de l'église primitive. Toutes deux furent dédiées à saint Marcoul qui fut longtemps fêté le 7 juillet. Pour honorer leur patron, les chapelles trêviales avaient coutume d'offrir le grain qui servait à confectionner des miches surnommées les tourteaux de saint Marcoul. L'édifice subit de nombreuses transformations nécessitées par l'injure du temps ou par les ravages des armées du roi, sous la Ligue. Son droit de prééminence appartenait au seigneur de Gacilly, en tant que fondateur réel ou présumé. Á ce titre, il bénéficiait notamment du privilège de l'encensement, du banc armorié et de la sépulture dans le chœur. Le château de Gacilly était le plus noble et le plus important des manoirs de la paroisse. Si certain pense que sa construction remonte à l'époque romaine, l'auteur croit plus volontiers qu'il aurait été fondé au XIIe siècle par les seigneurs de Montfort. La légende selon laquelle Françoise d'Amboise en aurait fait sa demeure de prédilection est en parfaite contradiction avec l'histoire qui mentionne qu'elle ne l'a possédé que durant l'année 1466. En 1594, le château n'était plus qu'une ruine. Lors de l'édification de la nouvelle église, en 1841, les derniers vestiges des murs d'enceinte furent détruits, et la motte féodale fut nivelée à l'occasion de la construction de l'école de garçons. Du château féodal de la Basse-Bouëxière, il reste les quatre tourelles qui en faisaient la défense. Durant les guerres de la Ligue, Jean de Couëdor, son seigneur, avait embrassé le parti du duc de Mercœur. Si la tradition rapporte que la demeure fut détruite par les armées royales, il semble plus vraisemblable que les mauvaises affaires contractées par son propriétaire soient à l'origine de sa ruine.© Micberth
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