CHAMPIGNY-LE-SEC (Histoire de la commune de)

Par Augustin Dernier

Référence : 3063
Date édition : 2011
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0543-0
Nombre de pages : 130
Première édition : 1927
Reliure : br.

Prix: 18.26€

Champigny apparaît pour la première fois dans l'histoire sous le nom de Villa Campaniacus en 913, dans un don fait à l'abbaye de Nouaillé de quelques terres appartenant au seigneur Ingelric et à sa femme Hildegarde. Le territoire appartenait au petit pays du Mirebalais en Poitou et il en partagea le sort lorsque celui-ci passa au pays d'Anjou après la bataille de la Roche, vers 989. De violentes luttes se succédèrent entre le duc d'Aquitaine et le comte d'Anjou jusqu'en 1033, date de la défaite du premier, fait prisonnier par le second. L'époque n'était alors pas celle des libertés individuelles : le cartulaire de Saint-Cyprien témoigne que, vers 1065, un homme, sa femme et toute sa famille furent vendus à l'abbé Constantin pour 34 sous. Pendant les guerres de Religion, un engagement eut lieu le 22 septembre 1591 entre Champigny et Milly, opposant les ligueurs et les soldat d'Henri IV, au cours duquel succomba le baron de Malval, « jeune héros qui avait réuni les Muses à la guerre ». En 1457, Jean de Ferrières, seigneur de Champigny, rendit aveu à René, duc d'Anjou et baron de Mirebeau, pour son château nouvellement fortifié. La famille l'habita pendant trois cents ans sans discontinuer ; seule, elle eut pour sépulture le chœur de l'église, mais ne fut, semble-t-il, pas très populaire, aucun de ses membres n'ayant été témoin de baptêmes ou de mariages. Puis, au XVIII^e siècle, la famille Bourgnon, seigneur des Petits-Peux de Liaigues, occupa une place de premier plan. Le fils du dernier seigneur, Armand Elzéard Bourgnon, s'illustra lors des campagnes de la Grande Armée en Allemagne, en Autriche, en Prusse et en Pologne, puis, créé baron de Layre par Louis XVIII, il fut nommé conseiller à la cour royale de Poitiers. La Révolution ayant favorisé le morcellement de la propriété, l'acquisition par la municipalité d'une horloge placée dans le clocher prit la dimension d'un véritable bienfait pour la population, « cette voix sonore de l'airain » rappelant son foyer, à celui qui a dû s'en absenter pour un dur labeur. Félix Jarassé, figure incontournable de l'histoire de Champigny-le-Sec, élu maire le 5 septembre 1845, suspendu, démissionnaire, révoqué, réélu, annulé, réélu à nouveau aux applaudissements des électeurs qui appréciaient ses idées républicaines, dut prendre à deux reprises la route de l'exil.
© Micberth

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