Dimanche 13 octobre 2024
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Par Jules Masse Référence : 2783 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0241-5 Nombre de pages : 626 Première édition : 1915 Reliure : br. Prix: 68.97€ |
Le troisième volume de l'histoire de la Chautagne est dédié à l'aspect social de son évolution. Jules Masse s'intéresse aux communiers, ces hommes du peuple dénommés ainsi parce qu'ils appartenaient à des associations appelées communautés. Cela concerne toutes les familles présentes en Chautagne aujourd'hui, puisque l'auteur rappelle que « toutes les familles nobles ont fait, jusqu'à leur anoblissement, partie des classes populaires, et que les familles bourgeoises n'ont jamais cessé d'en faire partie, quelle qu'ait été leur richesse, car elles ont toutes supporté au moins une partie des mêmes charges ». Il retrace ainsi l'histoire passionnante de la société, au fil des siècles, décryptant les rapports entre les hommes, en fonction du pouvoir en place et de la situation économique. Au Xe siècle, les terres appartenaient à un très petit nombre d'hommes libres, gouvernés par des comtes, et qui faisaient cultiver leurs parcelles par des esclaves. Puis, à la faveur des invasions sarrasines et hongroises, les comtes devinrent les maîtres absolus des personnes et des biens et furent alors appelés des seigneurs. Les terres furent cultivées par des serfs qui leur cédaient la grande majorité des récoltes : le fief. Ces terres devant être défendues, la population se divisa en deux classes : les militaires, qui furent la noblesse, et les cultivateurs qui formèrent le peuple. Jules Masse explique que les efforts des hommes du peuple pour améliorer leur situation sociale, furent souvent individuels. Mais des efforts collectifs étaient aussi réalisés au sein de communautés. Ces hommes avaient, en effet, des intérêts communs. D'abord, pour satisfaire leurs sentiments religieux très vifs, ils voulaient construire et entretenir des églises. Ensuite, ils devaient exploiter en commun des propriétés données par les seigneurs, telles que des marais, des bois ou des pâturages. Ces communautés n'étaient au départ qu'une réunion de chefs de famille qui prenaient leurs décisions à l'unanimité. Ces décisions étaient exécutées par des syndics, qui n'avaient aucun pouvoir. Jules Masse nous raconte comment les circonstances politiques et économiques modifieront, au fil des siècles, la constitution et la répartition des pouvoirs au sein de ces communautés.© Micberth
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