CHÂTEAUNEUF en savoie (La communauté de)

Par Jacques Balmain

Référence : 2965
Date édition : 2010
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0435-8
Nombre de pages : 210
Première édition : 1924
Reliure : br.

Prix: 26.37€

Si l'inertie de la France au XVIII^e siècle a fait éclater la Révolution dans le pays « comme un coup de foudre », bouleversant les institutions, transformant les idées préétablies et inaugurant par sa soudaineté et ses innovations une ère totalement différente, la Savoie était préparée depuis un siècle à ces changements. Les idées révolutionnaires, présentes de très bonne heure, furent certes combattues par les princes de la Maison de Savoie ; mais ceux-ci se révélèrent cependant d'habiles administrateurs et introduisirent des réformes empreintes d'un esprit nouveau. Dès le 20 janvier 1762, un édit affranchit les serfs, puis le 19 décembre 1771, un autre édit supprima tous les droits seigneuriaux, moyennant une indemnité payée par la communauté ; mesures qui, paradoxalement, rendirent finalement le gouvernement de Sardaigne impopulaire. Puis avec l'occupation française vint la vente des biens nationaux, qui, à Châteauneuf comme dans bien d'autres villages, profita moins aux paysans, trop pauvres pour se porter acquéreurs, qu'aux bourgeois aisés de Chambéry. L'enthousiasme de la première heure pour la Révolution s'amoindrit rapidement. Dès le commencement de l'année 1793 et surtout depuis les premières manifestations de la Terreur et la proscription des prêtres insermentés, la population de Châteauneuf ressentit à l'égard des nouvelles lois « une tiédeur qui ressemblait presque à de l'antipathie ». De retour en 1815, les rois de Sardaigne tentèrent de faire revivre l'ancien état des choses. Mais, si leur œuvre fut éphémère, ils entreprirent cependant des travaux importants pour l'avenir de la vallée. Pendant deux siècles, ce coin de terre connut donc une évolution considérable : depuis les réformes réalisées par les rois de Sardaigne, la pénétration des idées françaises, l'enthousiasme révolutionnaire, la crise terroriste, le calme renaissant avec le Consulat et l'Empire, les secousses des dernières invasions, les travaux paisibles de la Restauration, pour arriver à un véritable tournant de son histoire et à la date essentielle de son rattachement en 1860 « à sa vraie patrie ».
© Micberth

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