Samedi 12 octobre 2024
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Par Jules Masse Référence : 2782 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0240-8 Nombre de pages : 300 Première édition : 1912 Reliure : br. Prix: 33.47€ |
Dans le souci de précision qui caractérise ses ouvrages, Jules Masse nous entraîne à la découverte du clergé et des propriétés ecclésiastiques. Il rappelle les grandes étapes de leur évolution : l'attribution des dîmes ou des dons volontaires qui engendrèrent de grandes richesses mais aussi la convoitise des grands ou des monarques, comme Charles Martel. Il raconte également le relâchement de la discipline et les intrigues de certains prêtres pour obtenir des églises, mais aussi la ferveur retrouvée face à la crainte de la fin du monde en l'an mille, provoquant la restitution des biens usurpés, ainsi que le recours aux ordres religieux pour rétablir la rigueur dans le clergé. Dans l'ancienne Chautagne, seule la paroisse de Motz ne fut pas donnée à une communauté. Son église, une partie de ses dîmes et de ses autres revenus étaient à la disposition de l'évêque de Genève, qui nommait directement le curé. La rivalité qui s'instaura dans les autres paroisses, entre les membres du clergé séculier et les congrégations religieuses, fut parfois assez vive ; les curés reprochaient alors aux abbés et aux prieurs de consumer les biens ecclésiastiques en ne leur en laissant qu'une portion congrue et sans rien faire pour le peuple. Jules Masse répertorie les revenus et les charges des prieurés et des paroisses. Il explique par exemple, que le prieur de Chindrieux avait une obligation d'aumône. Le dimanche gras, il s'agissait de l'aumône de la grossette, qui consistait à donner un pain de seigle de deux livres à tous ceux qui se présentaient au couvent depuis le son de la cloche, à trois heures de l'après-midi, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de monde. À Serrières, les paroissiens étaient en charge de l'entretien de la nef, mais le curé devait apporter sa contribution : le jour de la Fête-Dieu, il faisait boire un setier de vin à ses ouailles. Par un traité de 1529, il fut convenu qu'il lirait la Passion à chaque messe « de la croix de mai à la croix de septembre », moyennant douze pots de vin annuels de la part des possesseurs de charrue. L'auteur rétablit aussi la vérité sur le monastère de Vions, dont les religieux auraient rapporté de Terre sainte un plant de vigne, appelé mondeuse, qui aurait servi pour planter toutes les vignes de la Chautagne et des environs.© Micberth
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