Samedi 07 septembre 2024
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Par l'abbé Jean-Jacques Bourassé Référence : 3176 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0661-1 Nombre de pages : 190 Première édition : 1861 Reliure : br. Prix: 24.62€ |
Ce volume évoque la fondation de l'abbaye et l'origine de la commune de Cormery. Á la fin du VIIIe siècle, le pays n'était qu'une solitude sauvage que les Romains avaient dédaignée, préférant les coteaux pittoresques de Courçay. Les bruits du monde n'y trouvaient aucun écho et seules, quelques rares métairies étaient disséminées dans les campagnes environnantes. Ce désert séduisit le pieux Ithier, abbé de Saint-Martin de Tours et prochancelier de Charlemagne. Il acheta le domaine et y bâtit une Celle, sorte de prieuré où les moines habitaient temporairement. L'église, avant même d'être achevée, fut dédiée sous le vocable de la sainte Trinité, le maître-autel fut consacré à saint Paul et deux autres autels à saint Pierre et saint Martin. Ce modeste prieuré fut connu sous le nom de la Celle-Saint-Paul. Grâce à ses efforts, le monastère était bâti et doté quand Ithier rendit le dernier soupir, mais il n'était pas encore habité. En l'an 800, dans un premier acte, Charlemagne accorda l'autorisation d'y établir des moines soumis à la règle de saint Benoît et qui devaient demeurer à perpétuité sous la dépendance des abbés de Saint-Martin ; puis dans un second, il accorda aux bénédictins et à leurs gens l'autorisation d'avoir deux bateaux à leur service, sur la Loire, la Mayenne et la Sarthe, le Loir et la Vienne, les exemptant notamment des droits de douane et de gabelle. En 821, Fridegise, abbé de Saint-Martin, donna au monastère de Cormery sa constitution définitive en obtenant de Louis le Débonnaire l'autorisation pour les moines d'élire un abbé. Le nombre de religieux fut limité à cinquante et les revenus des domaines de Tauxigny, de Frecé et d'Antony, en Poitou, leur furent assignés. Les maisons ne tardèrent pas alors à se grouper à l'ombre de l'abbaye. Le lieu solitaire découvert par Ithier était devenu en cinquante ans, un bourg déjà considérable. Les moines traitèrent avec une constante bienveillance les habitants. Ensemble, ils traversèrent les jours néfastes : les Normands, les Anglais, les huguenots y laissèrent dans le sang et les ruines de tristes marques de leur passage. Le monastère sut toujours se relever et sa libéralité fut inépuisable pour réparer les malheurs des habitants. Jusqu'en 1789, les moines prièrent, travaillèrent, étudièrent et édifièrent. Quand la Révolution frappa à leur porte et les chassa de leur pieux asile, profondément tristes, ils se dispersèrent sans murmurer© Micberth
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