Lundi 14 octobre 2024
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Par Théodore Botrel Référence : PBI22 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0788-5 Nombre de pages : 306 Première édition : 1915 Reliure : br. Prix: 41.50€ |
Durant la Première Guerre mondiale, Millerand, ministre de la Guerre, chargea Théodore Botrel de se rendre dans tous les cantonnements, casernes, ambulances et hôpitaux pour y dire et chanter aux troupes ses poèmes patriotiques. L'auteur de la célèbre Paimpolaise accomplit avec un élan persévérant et une chaleur convaincue sa mission auprès des soldats qui partaient pour le front ou qui en revenaient. « Ce ne sont pas encore les chants de la victoire ; patience ! Cela viendra : écoutez les chansons de la Route de Gloire qui, demain, nous y conduira ! ». Lorsqu'il se présente à l'hôpital de Dunkerque, il monte sur une petite estrade, dominant ainsi une cinquantaine de lits répartis dans une longue salle où des blessés de toutes les armes, des amputés, des convalescents, des infirmiers, des médecins-majors et des dames de la Croix-Rouge sont installés pour l'écouter. Le concert se déroulera, une autre fois, dans le bruit des fusillades et des bombes. Théodore Botrel ramasse une balle perdue qui a roulé jusqu'à ses pieds et entonne sa première chanson, car il ne doute pas de son importance. « Nous vaincrons facilement le peuple français disaient les Allemands parce que c'est un peuple léger. Or, c'est précisément parce que nous sommes légers que nous finirons bien par vous avoir », écrit-il dans la chanson préface de ce recueil. Au Kursaal de Malo, trois mille territoriaux de la région du Nord, revenus depuis quelques jours des tranchées pour une période de repos, se pressent debout dans la vaste salle dont les banquettes et les fauteuils ont été retirés depuis le début de la guerre, pour servir d'asile aux soldats qui dorment sur des bottes de paille. Quel public ! Des capotes fripées, décolorées, des képis déformés, détrempés par les averses, des faces hirsutes enveloppées de cache-nez qui portent les stigmates de tant de souffrances, de luttes et de dangers Théodore Botrel sait les inciter à reprendre ses refrains et bientôt un chœur à trois mille voix dégage une puissance d'entraînement mutuel. Cette âme collective prend par moments des accents douloureux et farouches, mais les textes légers qui sont parfois d'une franche drôlerie expriment ce que chacun ressent. « Dans ces chansons-là, on tue, on cogne, on s'excite à l'assaut, on bafoue l'ennemi, on crie vengeance avec simplicité », écrit Eugène Tardieu. Le jour où il s'adresse aux marins, le courant d'enthousiasme devient du délire : sachant que la plupart d'entre eux sont Bretons, Théodore Botrel, en plus de ses refrains habituels, entonne dans leur langue un chant guerrier du pays natal.© Micberth
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