ANDANCE et ses environs (Étude archéologique sur)

Par l'abbé Caillet

Référence : 2908
Date édition : 2010
Format : 14 X 20
ISBN : 978-2-7586-0375-7
Nombre de pages : 162
Première édition : 1867
Reliure : br.

Prix: 20.28€

Ainsi qu'en témoignent les ruines éparses, les vieilles monnaies retrouvées et les anciennes traditions qui se sont conservées dans le pays, le plateau du Châtelet fut occupé de bonne heure par les Helviens, attirés probablement par le sommet de cette colline escarpée qui leur permettait de se protéger des attaques ennemies et d'en surveiller les approches. Un peu plus tard, les Massaliotes remontèrent le Rhône et vinrent déposer sur ses rives les produits des arts et de l'industrie. Ils établirent alors des relations avec les indigènes, qui firent éclore des idées nouvelles, créèrent des besoins inédits et jetèrent sur ces lieux un premier germe de civilisation et de progrès. Les Phocéens, cherchant à écouler leurs produits dans les pays voisins du Rhône, firent certainement d'Andance leur base de départ. Puis, les Romains vinrent y assouvir leur goût de la conquête et, une fois installés, s'appliquèrent à organiser et embellir la contrée. Ils y édifièrent d'élégantes villas, un temple et la tour triomphale et construisirent une voie romaine qui conduisait à Lyon. La bourgade gallo-romaine bénéficia d'un grand luxe dont il reste un mur d'enceinte imposant, des moulures et des statues de marbre, mais se laissa surtout influencer par la religion du vainqueur « plus impure que celle de la Gaule [et qui] avait déifié toutes les passions, même les plus infâmes ». La dignité humaine qui allait toujours se ravalant fut ensuite sauvée par l'arrivée du christianisme. La légende locale des trois corps saints, que la naïveté populaire a cru pendant longtemps capables de naviguer dans un bateau de pierre, est demeurée dans les esprits depuis le II^e ou le III^e siècle grâce à l'édification de trois croix, mais aussi à la découverte de trois sources qui avaient, dit-on, le pouvoir d'aider les mourants à « aborder heureusement au port du salut ». La prédication de saint Valère fut un prélude à l'organisation paroissiale d'Andance, appuyée par le concile d'Épaone. La contrée fut ensuite désolée par le fer et le feu des envahisseurs, avant que « la divine Providence se plût à réparer ces désastres en fondant, au pied du Châtelet, un établissement monastique qui a rendu au pays d'importants services », le prieuré d'Andance.
© Micberth

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