Lundi 14 octobre 2024
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Par Michel Coffin Référence : 3274 Date édition : 2013 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0766-3 Nombre de pages : 266 Première édition : 1982 Reliure : br. Prix: 42.45€ |
La paroisse de Beauvoir-en-Lyons est souvent citée sous l'Ancien Régime pour deux raisons essentielles : la présence de la forêt et l'existence de sept verreries qui exploitaient ses matières premières et utilisaient son bois pour la fusion. Des centaines d'habitants travaillaient dans cette industrie réservée aux gentilshommes qui avaient obtenu des lettres patentes. La verrerie de La Haye qui resta en activité jusqu'au XIXe siècle, employait la potasse produite par la combustion des fougères que les habitants coupaient à la faucille. La Feuillie dut également son développement à la forêt. Philippe IV le Bel y aurait édifié le premier manoir royal servant de rendez-vous de chasse. Louis X le Hutin et Philippe V le Long y séjournèrent à maintes reprises mais il avait disparu lorsque Charles IX fit construire le château du Richebourg, vers 1560. Les difficultés de son règne ne lui permirent pas de l'occuper fréquemment et après l'assassinat d'Henri III, le rendez-vous de chasse fut vendu à la puissante famille de Moy. Si le château n'existe plus, la commune a conservé son clocher en aiguille, haut de cinquante-quatre mètres. Certains dirent que les habitants l'avaient voulu très haut pour supplanter toutes les paroisses environnantes. Il semblerait plutôt que la dissémination de la population nécessitait que l'église soit vue de loin malgré la nature du relief. Á Normanville, le château de la Reine-Blanche qui fut la propriété de quelques grandes familles et qui, dit-on, détient certains secrets, a été bâti à l'emplacement du manoir qui appartint à la reine Blanche d'Évreux, mère de saint Louis. Placée à l'origine sous le patronage de saint Aubin, la paroisse de Nolléval est peut-être la plus ancienne de la région. Le pont qui fut construit au-dessus de l'Andelle qui était alors beaucoup plus large et puissante, entraîna la création d'un péage et permit l'essor du bourg situé sur la route des mareyeurs qui transportaient le poisson de la mer vers Paris. Le village de Saint-Saire connut un passé très riche dont il conserve un château, une église, une crypte, un moulin et un four banal. En 1844, l'abbé Collard hérita par testament du château. Il s'y installa et eut alors tendance à se comporter en seigneur. Ses relations avec le maire devinrent fort conflictuelles. Les accusations fusaient de part et d'autre, et chacun imaginait toujours de nouvelles dispositions destinées à entraver l'action de l'autre. Le maire en vint même à faire creuser un fossé entre l'église et le château contigu pour empêcher toute servitude.© Micberth
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