Dimanche 08 décembre 2024
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Par D.G.H. Cunier Référence : 3353 Date édition : 2015 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0859-2 Nombre de pages : 150 Première édition : 1827 Reliure : br Prix: 19.00€ |
En 1592, le comte Philippe de Hanau, seigneur de Niederbronn, fit restaurer les bassins qui renferment les eaux, par l'architecte Gaspard Reichard, les ouvrages des Romains ayant subi les ravages des invasions barbares. Le terrain fut déblayé et un système de pyramide creuse tronquée permit de conserver toute la pureté salutaire de la source et d'éviter son mélange avec les eaux communes. Une maison de bains fut édifiée ; elle recevait l'eau par des conduits de plomb. Mais l'ensemble de ce dispositif fut détruit par le temps et les guerres. Bien avant cette époque, les eaux servaient à la fabrication du sel. Puis le hasard et des recherches éclairées firent connaître leur efficacité dans différentes affections. Les paysans se réunissaient à l'époque du solstice d'été, se plongeaient dans l'eau successivement de jour et de nuit, persuadés qu'ils garantissaient ainsi leur santé pour le reste de l'année. Soumis aux Romains, Niederbronn devint une baronnie lorsque les Germains établirent le régime féodal. Elle appartint d'abord à la famille de Born, puis, vers le milieu du XVe siècle, elle passa aux mains des comtes de Lichtenberg. Á l'heure de la Révolution, elle était la possession du baron de Dietrich, Stettmeister de Strasbourg, dont la famille était maître des forges et qui mourut sur l'échafaud. Lorsque le 15 juillet 1824, D.G.H. Cunier arrive à Niederbronn, la salle de réunion est fermée. Tout en déplorant la rapidité avec laquelle les administrateurs du département se sont succédé, empêchant la réalisation des vues qu'ils avaient formées pour la prospérité de cette belle province, l'auteur présente les différents projets qui doteraient la station de « tous les accessoires dont les convenances sociales, aujourd'hui fort exigeantes, semblent désormais réclamer la présence dans un tel établissement », à savoir, un café, un restaurant, des cabinets de jeux ou de lecture. Le temps paraît loin où un jeu de quilles et un verger suffisaient à l'amusement des curistes. La beauté du site permet cependant de magnifiques excursions. L'une d'elles passe par le village de Zinswiller dont l'approche est annoncée par les coups tantôt rapides, tantôt lents, frappés par les marteaux des grosses et des petites forges. Au sortir d'une belle forêt de hêtres et de chênes, apparaît comme par enchantement, le château de Lichtenberg, assis avec fierté sur un roc isolé. La forteresse fut le siège primitif de l'une des plus illustres familles d'Alsace. La légende raconte comment son humidité sauva, pour un temps, l'un de ses membres condamné à mourir de soif par son propre frère.© Micberth
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