Mardi 23 avril 2024
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Par François Duine Référence : 3034 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0513-3 Nombre de pages : 402 Première édition : 1911 Reliure : br. Prix: 54.77€ |
Au XIIIe siècle, Dol dont le titre le plus ancien fut celui de monastère, connut sa période du Moyen Âge la plus brillante et la plus tranquille : les pèlerins venaient en nombre se recueillir sur la tombe de saint Samson, les multitudes à destination du Mont-Saint-Michel animaient la ville, les marchés étaient renommés, l'argent affluait tandis que la cathédrale montait vers le ciel avec une rapidité frappante. Les évêques-comtes de Dol entretenaient alors de bons rapports avec le roi de France, ce qui leur permettait de maintenir leur indépendance vis-à-vis des ducs de Bretagne contre qui une lutte s'instaura, nécessitant la consolidation des fortifications de la ville. Le siècle suivant marqua l'avènement de la pleine autorité ducale, manifesta les aspirations des paysans, annonça la participation des citoyens aux affaires de la cité mais porta aussi le poids des ravages de la guerre de Cent Ans. La ville fut aux abois, les troupes ennemies et amies commirent tout autant d'excès, la morale publique et la religion subirent une grave crise. Le plaisir consistait alors à boire et les exercices violents étaient une distraction dans le malheur. Les évêques-comtes s'efforcèrent de rendre au pays sa prospérité, réédifiant le château et protégeant le système de canaux et de fossés qui mettait la ville et les marais à l'abri des inondations. Á la fin du Moyen Âge, Dol était une ville française mais avait payé un haut prix sa nouvelle appartenance. Le prélat Thomas James et son successeur reconstruisirent les édifices publics avec soin et cherchèrent les moyens de ramener la vie et la richesse dans la cité. Au temps de la Ligue, l'évêque-comte de Dol fut un des premiers à s'attacher à la Sainte-Union contre le roi. La défense s'organisa dans la ville : chaque chanoine paya un écu pour le rafraîchissement des murailles, le chapitre acheta de la poudre et des canons, les choristes et les dignitaires de la cathédrale montèrent la garde dans la tour la plus élevée et on songea même à transformer en citadelle le couvent des carmes. Puis, au XVIIIe siècle, Dol, comme les autres villes de la province, subit une transformation matérielle et une évolution morale. Face à l'antique autorité de l'évêque grandit l'esprit laïque qui « veut gérer à son aise les choses de la terre ». Les nouvelles théories sur l'éducation de la jeunesse sont écoutées, les questions politiques agitent les têtes. Une immense espérance traverse la patrie et « le ciel s'embrase de l'aurore des temps modernes ».© Micberth
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