Lundi 14 octobre 2024
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Par Antoine Deschamps Référence : 3405 Date édition : 2016 Format : 20 X 30 ISBN : 978-2-7586-0916-2 Nombre de pages : 380 Première édition : 1936 Reliure : br. Prix: 58.00€ |
L'auteur reconstitue jour après jour et même parfois heure par heure, toutes les opérations auxquelles ont participé les troupes de la défense de Dunkerque, Calais, Boulogne, les goumiers, le corps provisoire du général Urbal avec les 70e et 77e divisions, la 1re division de cavalerie, la 13e division d'infanterie et la 7e de cavalerie. Parallèlement, il montre les évolutions de quatre divisions de cavalerie et de quatre corps d'armée allemands. En appuyant son récit sur des considérations tactiques et stratégiques, il éveille aussi bien l'intérêt des militaires que des civils qui peuvent ainsi suivre dans un décor encore familier des faits historiques qui ont marqué la région il y a cent ans. La guerre était alors si différente avec les exploits des fantassins en pantalons rouges, des cavaliers et des artilleurs qui se mettaient en batterie pour canonner l'ennemi avant de rentrer sagement pour la nuit à l'abri d'une caserne, à Lille ou à Douai. Face à des militaires mieux entraînés, c'est essentiellement grâce à leur bonne volonté qu'ils purent tenir une conduite héroïque et accomplir une œuvre surhumaine contre un adversaire qui avait pour lui le nombre et la cohésion. A. Deschamps ne passe pas sous silence les divergences de vue dans le commandement, le manque de liaison, les ordres et contre-ordres qui engendrèrent le désordre du côté français. Malgré la chute de Douai, il revient au général Plantey l'honneur d'avoir été le premier défenseur de la région du Nord, d'avoir ouvert les voies aux débarquements français, entretenu les craintes de l'ennemi et sauvé Arras. La Bataille de Douai qui fut un temps considérée seulement comme un petit incident de guerre, eut une importance considérable. La situation qu'elle engendra entraîna les entreprises françaises et allemandes sur Lille. Dans la nuit du 3 au 4 octobre, de grandes unités des deux camps se dirigèrent vers la cité déclarée ville ouverte et considérée comme étant peu défendue. Le matin du 12 octobre, les remparts ne pouvant être atteints par les obus, les Allemands décidèrent de bombarder modérément quelques maisons, pensant qu'un incendie gigantesque dont l'extinction serait rendue impossible par la fermeture des conduites d'eau d'Emmerin, produirait un fort effet psychologique. Constatant que le commandant de la place demeurait impassible, l'ennemi intensifia sa frappe. « Obus incendiaires et obus à balles arrivent plus nombreux, s'entrecroisent et s'entremêlent, les flammes montent, les murs s'écroulent, les plafonds s'effondrent dans le brasier, la ville se noie dans la fumée ».© Micberth
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