Lundi 20 janvier 2025
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Par Auguste Lelièvre Référence : 3455 Date édition : 2017 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0970-4 Nombre de pages : 180 Première édition : 1900 Reliure : br. Prix: 24.00€ |
Simple bourgade dont le nom resta inconnu jusqu'au XVIIIe siècle, Flers eut des seigneurs importants dans la noblesse du pays dont l'histoire se rattache peu à la constitution de l'agglomération formant le centre industriel qu'est aujourd'hui la ville. L'esprit des populations s'est porté vers le tissage parce que la pauvreté du sol, en grande partie possédé par le seigneur, ne fournissait pas un aliment suffisant à leur activité. Au XVIIIe siècle, la contrée était en effet encore couverte de bois et de landes incultes. Á Flers, on fabriquait alors quelques coutils en fil de chanvre. Plus tard on y substitua des fils de lin et en 1810, le coton s'introduisit dans les métiers. En 1839, 75 000 livres de coton alimentaient chaque semaine les métiers travaillant pour Flers et dont il sortait 2 000 pièces. Chaque jour, 3 500 ouvriers travaillaient et un nombre considérable d'autres personnes tissaient de façon intermittente, cultivant parallèlement leur petit coin de terre et délaissant parfois la navette pour la bêche ou la charrue. Cette organisation primitive du travail, favorable à l'esprit de famille, laissant toute sa liberté à l'ouvrier et permettant parfois au simple tisserand à façon de devenir patron à son tour, ne put toutefois pas survivre aux progrès scientifiques et aux transformations nécessaires. Tous les fabricants travaillant pour Flers n'habitant donc pas la ville, il fut indispensable de construire la halle aux coutils vers 1825. Le mercredi, jour de marché, chacun apportait ses tissus et les exposait en vente aux différents étages, suivant leur genre. Bien qu'étant devenue un centre industriel important, la ville de Flers ne possédait qu'une modeste imprimerie jusqu'en 1856, date à laquelle son nouveau propriétaire, Louis Follope, fut sollicité par les représentants d'un nouveau mouvement d'opinion, pour fonder un journal auxquels ils se proposaient de collaborer. Le jeudi 7 mai 1857 parut le premier numéro du Journal de Flers. En 1853, M. Blondel ouvrit un collège libre, spéculant sur le besoin qu'éprouvaient les familles aisées de donner à leurs enfants une bonne instruction secondaire en les conservant près d'elles, dans une ville qui ne possédait que des écoles primaires bien insuffisantes. Dès 1856, le collège accueillait 250 élèves, tant externes qu'internes, dont certains entrèrent à l'École polytechnique et à l'École centrale. Mais en butte à l'hostilité du curé et du maire, M. Blondel perdit son ardeur et accepta le poste de principal du collège de Domfront où il transporta son personnel et ses meilleurs élèves.© Micberth
Article(s) de presse :Ouest-FranceL'ORNE COMBATTANTE
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