Dimanche 13 octobre 2024
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![]() | Par J. Tolra de Bordas Référence : 3260 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0751-9 Nombre de pages : 102 Première édition : 1855 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
Si l'origine historique du pèlerinage de Font-Romeu est enveloppée de ténèbres, J. Tolra de Bordas nous rapporte comment selon la tradition, vers la fin du XIe siècle ou le début du XIIe siècle, les étranges agissements d'un taureau permirent de déterrer l'image de la Vierge en bois qui suscita instantanément la ferveur des fidèles. Les habitants d'Odeillo songèrent aussitôt à élever une chapelle, et provisoirement un oratoire, exposé au levant, où serait placée une statuette de la Vierge qui transmettrait à leurs descendants le souvenir d'une si précieuse découverte. En attendant, l'Image de Marie fut transportée dans l'église paroissiale de Saint-Martin d'Odeillo. Un usage ne tarda pas à s'établir : la Madone fut transportée tous les ans, en procession, le dimanche de la Trinité, dans l'oratoire et sur la montagne où elle s'était révélée. On raconte que les rares fois où cette translation subit un retard, la Vierge quittait d'elle-même la paroisse et se transportait sans être vue dans son modeste sanctuaire. Le projet d'édification de la chapelle resta longtemps sans recevoir son exécution, sans doute à cause de l'absence des fonds nécessaires. Si les renseignements chronologiques précis manquent, pour J. Tolra de Bordas, il est certain qu'une chapelle existait en 1525. Malgré son extrême exiguïté, elle ne bénéficia d'aucun agrandissement durant près de deux siècles. Lorsque des travaux furent enfin entrepris, la faiblesse des moyens mis en œuvre aboutit à un édifice bizarrement bâti sur deux niveaux. Les murs se révélèrent trop fragiles et durent être renforcés par de hauts contreforts en 1741. De temps immémorial, la petite porte de l'église resta, jour et nuit, ouverte aux visiteurs ; seule la grille en bois qui sépare la nef du sanctuaire demeurait fermée. Dans l'un des intervalles qui séparent les contremurs ou garaffes, se trouve placée la fontaine de Notre-Dame auprès de laquelle la statue fut découverte et qui devint le but de fréquents pèlerinages. Un canal souterrain conduit l'eau glacée dans une piscine dont les malades animés par une foi inébranlable, font plusieurs fois le tour en récitant le chapelet avant de se plonger dans l'eau. Certains affirment que neuf immersions successives sont nécessaires à l'efficacité du traitement. Il en fut ainsi pour un habitant de la Seu-d'Urgell qui, perclus de tout son corps, se fit transporter à l'ermitage le 23 juin 1646. Six personnes furent nécessaires pour le plonger une première fois ; il se mouvait seul à l'issue du neuvième bain.© Micberth
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