Dimanche 13 octobre 2024
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Par Patricia Lusseau Référence : 2751 Date édition : 2008 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0203-3 Nombre de pages : 280 Première édition : 1986 Reliure : br. Prix: 34.48€ |
Patricia Lusseau nous entraîne à la rencontre des abbesses de Fontevraud, sur la période allant de 1639, date du début de l'abbatiat de Jeanne-Baptiste de Bourbon, jusqu'en 1791. Elle nous expose leurs luttes farouches pour conserver leurs privilèges ecclésiastiques et royaux, et nous fait vivre le quotidien des moniales. Réformée au XVe siècle par Marie de Bretagne, la vie monastique évolue et l'enrichissement de l'abbaye devient parfois incompatible avec la Règle. L'auteur dresse le portrait de ces femmes exceptionnelles, dernières abbesses, qui ont su grâce à leur éducation, leur intelligence et leur tempérament, gouverner et marquer leur abbatiat d'actions qui contribuaient toujours à intensifier le retentissement de l'abbaye sur le monde extérieur. Le temporel était à la mesure de son rayonnement et, en véritables gestionnaires, elles devaient administrer les domaines, les rentes et les dépenses mais aussi le personnel dépendant directement de l'abbaye (qui pouvait aller jusqu'à 90 et une foule d'artisans et ouvriers des environs. Pour chaque religieuse, la vie claustrale se définit par les vœux prononcés à la cérémonie de profession, c'est-à-dire, la clôture, la stabilité, la chasteté et la pauvreté. Ces règles rigoureuses régissent tous les compartiments de la vie. Celle qui a prononcé ses vœux ne peut plus sortir du monastère. Seule l'abbesse peut lui en donner l'autorisation, dans les cas exceptionnels comme les incendies, la famine, la guerre ou la destruction des édifices ou dans des cas ordinaires qui nécessitent un départ dans la famille ou dans un autre couvent pour se faire soigner. À l'inverse, peu de personnes sont habilitées à y entrer : le roi, la reine, les princes du sang, les religieuses et les frères de l'ordre, les médecins, les ouvriers, les artisans dont les entrées et sorties étaient scrupuleusement contrôlées. La moniale doit aimer la sobriété de l'esprit et du corps et fuir toute oisiveté. « à toute propriété est un devoir pour celles qui n'ont même pas à leur disposition leur corps et leur volonté. Toutes les choses étant communes à toutes, la pauvreté doit aussi leur être en commun ». Autre règle de vie incontournable aucune moniale n'est autorisée à rester seule. Les décisions comme les activités sont systématiquement l'affaire de tous.© Micberth
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