Samedi 20 avril 2024
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Par Léonce Lex Référence : 3022 Date édition : 2011 Format : 14 X 20 ISBN : 971-2-7586-0501-0 Nombre de pages : 102 Première édition : 1892 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
Si le territoire de Givry fut certainement habité dès l'époque préhistorique, son nom n'apparaît qu'à partir des premiers siècles de notre ère. Givry formait avec plusieurs autres communes, la châtellenie de Chalon, domaine des ducs de Bourgogne, puis des rois de France. La seigneurie de Givry possédait des biens importants mais aussi des droits étendus, et en particulier la haute, moyenne et basse justice. Le bichenage, qui consistait en une certaine mesure levée sur les grains vendus et débités le jour du marché hebdomadaire, qui mettait ainsi un frein à la venue des étrangers, fut racheté en 1687 par les habitants, moyennant le paiement d'une rente seigneuriale annuelle et perpétuelle ; ce qui n'empêcha pas la perception d'un droit similaire durant de nombreuses années encore. Tous les ans, le jour des Brandons, les habitants étaient passés en revue par le seigneur auquel ils devaient en même temps « rendre les devoirs », c'est-à-dire, entre autres choses, offrir à dîner. Ses funérailles donnaient aussi lieu à des manifestations publiques qui engendraient encore de fortes dépenses. Dès le XIIIe siècle, l'évêque de Chalon fut seigneur, à Givry, d'un quartier extra-muros, qui a porté longtemps le nom de rue de l'Évêque, et dans lequel, à peu près tout, hommes, bêtes, maisons et terres lui appartenaient. Il y ajouta très tôt, par des acquisitions successives, quantité de ce que l'on appelait alors « les beaux droits » et devint, peu à peu, le principal dîmeur, non seulement de Givry mais de plusieurs hameaux alentour. C'est aussi au cours du XIIIe siècle, que les habitants commencèrent à payer des franchises pour les droits d'usage dans les bois. De 1253 à 1790, les seigneurs ne cessèrent cependant de leur contester ce qu'ils avaient, à maintes reprises, payé au poids de l'or, multipliant les procès qu'ils perdaient régulièrement. L'existence même de la commune et donc celle de la vie municipale date de la charte par laquelle Louis de La Trémoille, en 1439, donna aux habitants l'autorité, la puissance et la faculté d'élire leurs échevins. Jusqu'en 1726, toute la population participa aux assemblées, puis une ordonnance institua l'élection de douze notables et principaux habitants qui gérèrent avec les maires et les échevins la vie de la commune. Cette nouvelle organisation devint vite impopulaire, car certains élus se révélèrent, notamment, les défenseurs intraitables des droits des seigneurs.© Micberth
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