Mardi 05 décembre 2023
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![]() | Par Louis Baudoin Référence : 1881 Date édition : 2002 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-258-1 Nombre de pages : 258 Première édition : 1966 Reliure : br. Prix: 30.43€ |
Imaginez à l'entrée de la haute vallée de l'Aille, au pied du beau massif des Maures qui, de ses crêtes culminantes, Notre-Dame-des-Anges et la Sauvette, domine le pays, un village situé à près de 1 000 km de Paris, où l'air est « pur et sédatif, le climat semi-continental, les vents dominants le mistral et le nord-est » et où le territoire foisonne de maisons et de fermes, de bastides et de jardins, de prairies, de labours et de magnifiques forêts : c'est Gonfaron, dont la diversité est aussi géologique que florale, la faune moins riche qu'autrefois, mais les origines très anciennes, évoquées ici de la préhistoire au haut Moyen Âge, en passant par l'époque gallo-romaine. Toutefois, c'est à la fin du XIIe siècle que les trois prieurés primitifs qui appartenaient au castrum de Gonfaron ne forment plus qu'une seule communauté paroissiale, dépendant des chanoines de Pignans. Par la suite, du XIIe au XVe siècle, la vie à Gonfaron et dans les hameaux environnants est laborieuse et fervente, égayée, de temps à autre, par des jeux et des divertissements et rythmée par des cérémonies religieuses (pélerinages, solennités, fêtes des confréries et des corporations). Quand la Provence devint française (1482), Gonfaron vit son développement s'accroître, son périmètre urbain s'élargit et on édifia une nouvelle muraille de protection.
Ses rapports avec ses seigneurs et voisins furent généralement bons, même s'il y eut quelques litiges : des procès au sujet des dommages de guerre (1708-1709) et des moulins (1761-1765) et divers arrêts judiciaires (1628-1683) ; pour ce qui est de la vie dans la cité, de l'enseignement et des œuvres sociales, de l'économie et des travaux publics, de l'entretien des routes (modernisation au XVIIIe siècle) et des ouvrages d'art (pont, écluse, toitures de l'église et de la mairie...) et de l'appellation des rues et des lieux-dits (1733), les édiles de Gonfaron firent face à toutes leurs obligations avec ponctualité. Les charges les plus lourdes demeurant cependant celles qui étaient liées au passage des troupes : logement, fournitures, approvisionnement des hommes et des chevaux, destructions dues à l'ennemi, levée d'hommes (pour l'armée d'Allemagne par exemple). Pendant la Révolution, la persécution religieuse (les Varois restent très croyants) s'accompagnèrent d'un pillage méthodique des chapelles et des églises, le blocus maritime de Toulon et les demandes pressantes de la Convention provoquèrent une véritable disette dans la ville et, au cours des dernières années du Directoire, des bandes organisées dévastèrent la région. Ensuite, du Consulat à la fin du XIXe siècle, à travers les divers régimes successifs, la situation financière et économique de Gonfaron ne cessa de s'améliorer et les travaux d'urbanisme (place de la Victoire) et de reconstruction (première pierre de la nouvelle église en 1862) se multiplièrent.© Micberth
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