Jeudi 03 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Xavier de Bellevüe Référence : 2985 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0457-0 Nombre de pages : 96 Première édition : 1912 Reliure : br. Prix: 14.20€ |
Parce que « l'extrême civilisation ramène à la barbarie », les hommes ont refait des trois mille hectares de terrains cultivés ou bâtis sur les landes de Coëtquidan, un désert inculte. Mille ans auparavant, le territoire avait été défriché et mis en culture par les moines ; des châteaux, des villages, des métairies y avaient été construits, au fil des siècles, mais tous étaient voués à l'expropriation et à la destruction. Tous ces lieux étaient pourtant chargés d'histoire ou à l'origine de légendes encore tenaces. La grotte de Saint-Couturier servit, dit-on, d'ermitage à un mystérieux personnage au XVe siècle. Vers l'an 1484, un gentilhomme qui avait pris part à la ligue des seigneurs bretons contre Landais y aurait trouvé refuge, vivant en anachorète, se nourrissant exclusivement de racines et recousant fréquemment ses vêtements assis à l'entrée de la grotte. Après sa mort, l'abri devint un lieu de pèlerinage ; les jeunes filles venaient enfoncer des épingles dans les parois du rocher, dans l'espoir de trouver un épouseur dans l'année. L'une d'elles aurait ainsi planté trois épingles au printemps 1837, une petite, une longue et une dernière qui se tordit en entrant dans la paroi ; la même année, elle eut trois prétendants : un petit, un grand et un bossu. Le Bois-du-Loup fut, dès le XIVe siècle, une seigneurie importante, avec juridiction de moyenne justice et une chapelle privée. Son château fut reconstruit à plusieurs reprises, et notamment en 1872 par le comte Roland de la Fonchaise qui en fit une magnifique demeure. Ce fut dans la cour de sa métairie qu'eurent lieu vers 1585 les faits qui furent à l'origine de la fameuse « chanson des gars de Campénéac », qui provoqua des rixes fréquentes et parfois sanglantes. Sa popularité fut telle qu'on prétend qu'un gentilhomme du pays d'Augan l'aurait chantée à Louis XIV et à Louis XV. Lorsque le comte de Trécesson, marquis de Coëtlogon et joueur enragé, perdit, dans les salons de Versailles, successivement tous ses châteaux, toutes ses fermes et tous ses bois, ce fut la mise en jeu de sa dernière possession, le modeste rocher du « Pied-d'Anon », qui lui permit de récupérer l'intégralité de ses biens. Le château de Guillerien servit, quant à lui, d'abri aux trois frères Guillery, brigands fameux qui, à la tête de cinq cents hommes, ravagèrent et terrorisèrent la Saintonge de 1601 à 1608.© Micberth
19:50
   RECHERCHE