Dimanche 13 octobre 2024
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Par Colonel E. Valarché Référence : 3331 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0827-1 Nombre de pages : 196 Première édition : 1929 Reliure : br. Prix: 27.00€ |
La bataille de Guise ou bataille de Saint-Quentin pour les Allemands des 28, 29 et 30 août 1914, reste méconnue dans l'histoire de la Première Guerre mondiale. Pourtant, son importance n'est pas négligeable, puisqu'elle permit de ralentir la progression des Ire et IIe armées ennemies. Elle fut « la préface nécessaire de la bataille de la Marne » dont elle prépara le succès, selon l'auteur, propos confirmés par le général Joffre qui s'attribuait les mérites de la victoire. Edmond Valarché est alors capitaine adjoint à l'état-major du 10e corps d'armée, qui fait partie de la 5e armée. L'intérêt de son ouvrage est qu'il rapporte les combats des petites unités du 10e corps d'armée racontés par les exécutants. « Ils montrent les effets foudroyants de la surprise sur des soldats physiquement exténués, la vertu rassurante du sang-froid des chefs petits et grands, l'efficacité de la volonté de vaincre pour rétablir les affaires. » Le 27 août, le général Joffre ordonne au général Lanrezac de lancer le 29 une attaque de flanc contre la Ire armée allemande en direction de Saint-Quentin, avec l'aide de l'armée britannique. Les opérations ne se déroulent pas comme prévu et le 10e corps d'armée rencontre les avant-gardes allemandes qui ont franchi la rivière entre Guise et Étréaupont. La présence de troupes allemandes au sud de l'Oise, le 29 août, motivera une bataille d'arrêt sur l'Oise. E. Valarché relate heure par heure la progression des combattants sur les différents sites : Audigny, Puisieux, Colonfay, Le Sourd, La Vallée-aux-Bleds, Richaumont, Lemé, Les Bouleaux, La Grande Cailleuse. Le 28, les troupes sont fatiguées, mais le moral est bon, même si elles sont privées de sommeil et mal ravitaillées : « On commence à manger du pain bleu » et on n'a pas le temps de faire cuire la viande. « Les éclopés sont très nombreux ; on les voit en grand nombre derrière toutes les voitures, s'y accrochant comme ils peuvent, traînés par les attelages. » Le 29, la marche de flanc s'effectue dans le brouillard et à partir de 8 h de nombreuses surprises jettent « le désarroi le plus complet dans une partie du corps d'armée ». Le 30, l'ordre d'une retraite générale est donné, ce qui pour les troupes ignorant la situation d'ensemble ressemble à un aveu d'échec. « Du coup, les meilleurs soldats eux-mêmes sont déconcertés. Quant aux mauvais, tous les bas instincts en sont maintenant débridés ». L'indiscipline sera impitoyablement réprimée par le général Joffre. Pourtant, « le coup de boutoir de Guise avait préparé la victoire de la Marne », von Bülow quittant délibérément la direction de Paris, pour prendre celle d'Épernay© Micberth
Article(s) de presse :L'UNION
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