Vendredi 19 avril 2024
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Par François-A. Lefebvre Référence : 3139 Date édition : 2012 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0622-2 Nombre de pages : 202 Première édition : 1875 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Á l'époque celtique, alors que les bois et les taillis couvraient le territoire, les premiers habitants vinrent y déposer leurs haches, leurs flèches et leurs couteaux. Plus tard, les Romains laissèrent pour preuve de leur passage des stylets, des médailles à l'effigie de divers empereurs, de nombreux fragments de tuiles et de poteries, un tombeau, puis une grosse pierre porteuse d'une mystérieuse inscription, qui appartient désormais au musée de Boulogne. Tout porte à croire que les Romains établirent là un de ces postes temporaires d'observation dont ils avaient littéralement hérissé les sommets de nos collines, attirés par cette position qui permettait de surveiller la mer, d'un côté et la voie romaine, de l'autre. Au commencement du VIIe siècle, les premiers missionnaires vinrent évangéliser la contrée, puis à l'arrivée des Saxons dans le Boulonnais, le défrichement des forêts immenses qui couvraient le pays commença. Les moines de Samer partagèrent le travail avec les serfs et de grandes portions de territoire furent bientôt cultivées, apportant l'aisance aux habitants. Puis les Normands ruinèrent le Boulonnais, brûlant les abbayes et ravageant Halinghem comme les autres villages. Les défrichements reprirent après leur départ et Milon, évêque de Thérouanne, désirant montrer tout l'intérêt qu'il portait à l'abbaye de Saint-Josse-sur-Mer, donna à l'abbé Pierre, les cures de plusieurs villages de son diocèse, parmi lesquelles figurait Halinghem. Au Moyen Âge, le village eut à souffrir régulièrement du passage des armées françaises et anglaises. Le château voisin de Tingry, loin de lui apporter secours et protection, fut la cause de ses grands malheurs : la forteresse n'étant guère accessible que du côté d'Halinghem, toutes les troupes qui vinrent en faire le siège campèrent sur son territoire. Quand il fut détruit par le connétable de France, Gaucher de Châtillon, les habitants espérèrent un peu de tranquillité, mais les Anglais recommençant leurs courses dans le Boulonnais, le château ne tarda pas à se relever de ses ruines. La population connut encore de sombres heures, mais ne se laissa jamais rançonner sans se défendre, au cours de luttes dont la tradition populaire conserve le souvenir.© Micberth
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