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Par Gabriel Desjacques et Gaston de Jourda de Vaux Référence : 3435 Date édition : 2016 Format : 20 X 14 ISBN : 978-2-7586-0948-3 Nombre de pages : 150 Première édition : 1913 Reliure : br. Prix: 19.00€ |
L'emplacement d'Hennebont a toujours été considéré d'une grande importance stratégique. Les nombreux sièges que la cité a subis en témoignent. Le comté de Browérec'h était un vaste territoire s'étendant des bords de l'Ellé à Vannes qui appartenait alors aux Francs. Au IXe siècle, Hennebont était le chef-lieu de la seigneurie de Kémenet-Héboë qui comprenait plus de vingt paroisses, du Blavet à l'Ellé et de Groix à Berné. La défense de cette place forte destinée à protéger le passage du Blavet était déjà sérieusement organisée. Sur la rive droite, à l'emplacement actuel de la Vieille Ville et sur une motte féodale, s'élevait le vieux château entouré d'habitations qu'il protégeait de ses murs d'enceinte. Au début du XIIIe siècle, le fief fut démembré et le territoire échut aux barons de Léon, puis en 1363, aux vicomtes de Rohan. Quelques habitants s'étant déjà établis sur la rive gauche, attirés par le mouvement commercial du port qui commençait à se dessiner, le duc Jean Ier, dit le Roux, décida de construire sur cette rive la ville close. Ses murailles abritèrent l'abbaye Notre-Dame de la Joie, fondée vers 1270 par Blanche de Champagne. La place forte permettait alors de traverser le Blavet, de barrer la voie fluviale, d'arrêter toute communication ou au contraire de faciliter les relations entre la haute mer et l'intérieur des terres. Parce que les secours pouvaient facilement y arriver d'Angleterre, Jeanne de Montfort et ses capitaines la choisirent comme place de résistance, en 1342. C'est en lettres d'or que les annales de la ville d'Hennebont ont enregistré l'héroïsme que déploya la population, alors que la cité était assiégée par l'armée de Charles de Blois. Sans distinction de caste ou de fortune, nobles, bourgeois, artisans, jeunes filles de l'aristocratie et du peuple restèrent de jour et de nuit sur la brèche. L'âme de cette défense acharnée était Jeanne de Montfort, « femme au courage d'homme et au cœur de lion », qui galvanisa la foule et déstabilisa l'ennemi français en mettant le feu à son camp. Une chanson populaire immortalisa alors les exploits de Jeanne la Flamme. Après 1590, la vie commerciale, industrielle et agricole se développa dans la petite cité, nécessitant de nouvelles constructions en dehors de l'enceinte murale de la ville close. La nouvelle ville se créa peu à peu avec ses belles maisons des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et son église Notre-Dame de Paradis, au style gothique flamboyant. En 1790, Hennebont fut érigé en chef-lieu de district, mais l'importance commerciale et maritime de Lorient grandissant de jour en jour lui porta ensuite « un coup mortel ».© Micberth
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