Dimanche 19 janvier 2025
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Par Louis Renet-Tener Référence : 2896 Date édition : 2010 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0363-4 Nombre de pages : 228 Première édition : 1915 Reliure : br. Prix: 28.40€ |
Le premier château de L'Isle-Adam fut édifié à la fin du XIe siècle. Sa situation particulière en faisait un point de défense important et un refuge fiable. En 1014, un prieuré s'établit sur la même île principale. Cette année-là, le seigneur Adam de l'Isle ramena sur ses épaules la châsse contenant les reliques de saint Godegrand et fit édifier une chapelle dédiée à la sainte Vierge pour l'y déposer, faisant du site un lieu de pèlerinage très connu. Tour à tour placé sous le pouvoir des Armagnacs et des Bourguignons, le domaine de L'Isle-Adam passa successivement aux mains des de Villiers, des Montmorency et des Conti. Le château fut peu habité sous le règne de Louis XIV, mais le domaine s'agrandit considérablement grâce à de multiples acquisitions. La nuit du 30 juin au 1er juillet 1669, le château fut accidentellement incendié et subit de graves dommages, malgré l'aide apportée par les habitants de tous les villages alentour. La vertueuse et sage princesse douairière se retira à Jouy-le-Comte durant les travaux et couvrit la commune de bienfaits, bâtissant un presbytère et offrant un très grand nombre de draps et de couvertures pour éviter que les enfants dorment avec leurs parents ou leurs frères et sœurs et les aider ainsi à conserver l'innocence de leur baptême. Au XVIIIe siècle, presque tous les habitants travaillaient au château. Le prince de Conti fit faire des réparations considérables sur les bâtiments qui menaçaient de tomber en ruine et fit édifier des écuries monumentales. Il conserva le fronton triangulaire porteur de l'arbre symbolique et de la devise de son père, inspirés tous deux par sa rivalité politique avec la Pompadour. Lorsque Louis-François de Bourbon vivait au château, il y invitait ses anciens compagnons d'armes mais surtout un grand nombre de gens d'esprit et de jolies femmes, désirant faire de sa demeure « un lieu d'enchantement, hanté par les ris et les amours ». La Révolution mit fin à cette période brillante et le château fut détruit. Plus tard, sous l'influence de M. Dambry, maire, conseiller général et député, de nombreux boulevards furent tracés et plantés, donnant une nouvelle physionomie à la ville. Du 16 au 30 septembre 1870, les habitants s'organisèrent pour défendre héroïquement leur cité de l'invasion des Prussiens.© Micberth
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