Samedi 05 octobre 2024
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Par les abbés J.-B. Coudriet et P.-F. Chatelet Référence : 3341 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0844-8 Nombre de pages : 622 Première édition : 1864 Reliure : br. Prix: 84.00€ |
Le premier sire de Jonvelle mentionné dans les chartes fut Guy Ier. Si son origine et celle de sa maison sont inconnues, il est cependant certain que la baronnie relevait des comtes de Bourgogne. L'œuvre capitale des premiers seigneurs du domaine fut la fondation de l'abbaye de Clairefontaine, dixième fille de Morimond. Outre la cession de quelques meix dans le voisinage, les religieux reçurent d'eux les droits les plus illimités dans toute l'étendue du territoire. En 1224, par le mariage d'Elisabeth, fille unique de Guy II avec Simon de Saissefontaine, un des vassaux les plus marquants du comte Othon II, commença la seconde branche des seigneurs de Jonvelle. La ville avait alors ses foires et ses marchés, car elle avait acquis l'importance d'un chef-lieu de châtellenie et de résidence seigneuriale. En 1354, Philippe de Jonvelle la gratifia d'une charte de franchises qui n'était que la confirmation et l'extension de libertés municipales déjà préexistantes et anciennes. Le seigneur conservait cependant le droit de haute, basse et moyenne justice et les habitants qui quittaient la seigneurie au préjudice du maître voyaient tous leurs biens confisqués, excepté le seul cas du service pour le comte. Les désastres qui pesèrent sur la province à partir de la seconde moitié du XIVe siècle, conduisirent à la confiscation du fief de Jonvelle par Philippe le Hardi. Il ne le conserva que trois ans et, en 1378, trompé sur la véritable valeur de cette riche baronnie, il la céda à Guy de La Trémouille qui la convoitait ardemment, en récompense de ses grands, continuels, bons et agréables services. Alors que la paix d'Arras conclue en 1435 entre la France et la Bourgogne semblait promettre un peu de repos, les Écorcheurs rappelèrent aux habitants déjà éprouvés par le poids des emprunts, la peste et la famine, les excès inouïs dont ils avaient déjà eu à souffrir des Routiers au siècle précédent. Tout fut pillé, de Jonvelle et Jussey jusqu'à Champlitte ; seules les places fortes résistèrent. Lorsque Jean de La Trémouille mourut, le duc de Bourgogne confisqua la terre de Jonvelle sous prétexte qu'il n'avait pas d'enfant et que sa femme s'était retirée dans un couvent. Il la donna à la duchesse Isabelle de Portugal, à titre de réméré, pour vingt mille écus d'or. Les fiers et puissants La Trémouille eurent la hardiesse de protester, de réclamer, d'intriguer, par le moyen du roi de France ; mais ce fut en vain. Ils se vengèrent plus tard sur le comté et sur Jonvelle en particulier, qu'ils finirent par ressaisir.© Micberth
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