Dimanche 19 janvier 2025
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par Dr Prouhet Référence : 1909 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-282-4 Nombre de pages : 140 Première édition : 1906 Reliure : br. Prix: 19.27€ |
Aujourd'hui, les visiteurs du pays mothais, d'abord séduits par la douceur vallonnée du site, par le charme de l'Orangerie, superbe vestige du château des Parabère (XVIIe siècle) qu'on a livré, en 1842, à la pioche des démolisseurs, puis conquis par la jolie ville de La Mothe-Saint-Héray, traversée par la Sèvre Niortaise et située dans une cuvette géologique qui contenait autrefois le lac Vauclair, ne peuvent imaginer à quel point le passé de cette cité et des autres communes du canton (La Couarde, Exoudun, Bougon, Avon, Salles, Pamproux et Soudan) fut riche et mouvementé. C'est seulement en se plongeant dans l'ouvrage du Dr Prouhet que l'on voit tout resurgir et prendre vie : à l'origine, en effet, ce sont les moines qui procédèrent au défrichement des lieux et à l'érection de l'abbaye de Saint-Maixent, puis à l'assainissement de la vallée marécageuse et à la plantation des vignes sur les hauteurs. Des maisons furent construites ensuite autour de l'église de Saint-Héray, des transactions s'y effectuèrent, des industries (tanneries) et des commerces (boucheries) s'y créèrent et une aumônerie y recueillait malades, nécessiteux et voyageurs.
Dès le XIIe siècle, pourtant, ces terres, ainsi que celles de La Mothe (castrum Mota), une bourgade toute proche, appartiennent aux puissants barons de Lusignan, guerriers valeureux et redoutables prédateurs, dont les successeurs régneront sur ces seigneuries, distinctes, puis réunies (La Mothe-Saint-Héray) jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, avec pour suzerains le roi et l'abbaye : cette brillante lignée (Torsay, Beaumont-Bressuire, Laval, de Saint-Gelais et Baudéan-Parabère...) étant secouée par la guerre de Cent Ans - combats contre les Anglais et lutte entre Bourguignons et Armagnacs - un siècle avant les affrontements religieux qui seront terribles : « Extrêmes et grandes pilleries, saccagements et destructions, morts par guerre, peste, pauvreté... » (Remontrances du tiers état de Saint-Maixent). La grande et faste période se situera aux XVIIe et XVIIIe siècles, au cours desquels le domaine prendra une valeur considérable : son prix passant de 140 500 livres en 1604 et à 975 200 francs en 1840. « Que de transformations depuis la motte fortifiée du Moyen Âge jusqu'à la somptueuse résidence des Parabère mirant, dans la transparence des eaux vives qui la ceinturent, ses tours aux girouettes ajourées... »© Micberth
23:35
   RECHERCHE