Dimanche 13 octobre 2024
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Par Laurent Germain Référence : 1474 Date édition : 2001 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-022-8 Nombre de pages : 248 Première édition : 1891 Reliure : br. Prix: 29.41€ |
Maire de la commune, républicain convaincu et historien par passion, Laurent Germain décide, un jour, d'offrir « à ce pays aimé, à La Valette », la monographie qui lui manque : un ouvrage qui soit à la fois le récit fidèle de vingt siècles d'histoire, le témoignage de son attachement à un lieu et à une communauté au sein de laquelle il a vécu et un document que tous les Valettois puissent consulter à leur gré, ainsi que les Toulonnais tout proches, les habitants de La Garde, de La Farlède, de Solliès-Ville et du Revest et tous les visiteurs séduits par le site et ses origines anciennes.
Malgré toutes les difficultés qu'il rencontre et « après avoir trébuché à chaque seconde », il mènera à bien une oeuvre qui ne décevra ni ses concitoyens ni ses lecteurs plus érudits, puisqu'un rapport élogieux en est fait, à l'Académie du Var, lors de sa parution, sous la plume de M. Lambert, l'historiographe de la Provence et de Toulon. Il est vrai que le coup d'essai de Laurent Germain est un coup de maître : tout ce que l'on souhaite trouver dans une monographie d'histoire locale figure à chaque page de ce livre qui ne laisse aucun fait essentiel dans l'ombre. Le premier chapitre descriptif (voies de communication, moulins, fabriques, cours d'eau, jardins, topographie, coteaux agrestes...) nous informe sur la situation de La Valette à la fin du XIXe siècle et le corps de l'ouvrage lui-même : histoire de la commune, monuments, promenades et excursions, listes des seigneurs, maires et notaires.
Mais au-delà de ces informations soigneusement réunies et vérifiées qui constituent un portrait de La Valette au cours des siècles, on perçoit le mouvement même des êtres et des choses, la constance des rapports de force et l'aspiration de la communauté à une réelle autonomie : d'abord soumise à la lex romana, puis christianisée à la fin du IVe siècle, soumise au pouvoir mérovingien à partir du VIe siècle, à celui de Pépin le Bref, comme toute la Provence, au VIIIe, dévastée ensuite par les invasions des Sarrasins jusqu'au Xe, la cité lutte pour exister en tant que telle face à la puissance seigneuriale. Quelques dates significatives à ce sujet : 1287, droits d'habitation, de construction et de paissance des troupeaux ; 1367, destruction des remparts ordonnée par le sénéchal de Toulon ; 1474-1560, relations satisfaisantes entre seigneurs et communauté ; 1614, rachat par la commune des droits seigneuriaux ; 1711, lettres patentes qui imposent un gouverneur à la communauté ; 1745, la commune ruinée par la guerre et par la peste, renaît de ses cendres.
Un document indispensable pour les amateurs d'histoire et un guide précieux pour tous ceux qui veulent explorer cette belle contrée.© Micberth
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