Samedi 20 avril 2024
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Par Jules Duvivier Référence : 3337 Date édition : 2014 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0836-3 Nombre de pages : 250 Première édition : 1938 Reliure : br. Prix: 34.00€ |
Landrecies faisait partie du comté du Hainaut, qui passa en 925 avec le reste de la Lotharingie sous la domination germanique et cessa donc d'appartenir au roi de France. Les forêts qui entouraient complètement le village furent alors défrichées, afin d'augmenter les terres cultivables devenues insuffisantes. En 1185, la ville fut atteinte par son premier événement militaire : le comte de Hainaut, Bauduin V, en lutte contre Jacques d'Avesnes, la détruisit ainsi que cent dix villages du voisinage. Vers 1191, Gauthier II d'Avesnes détacha le château de Landrecies et ses dépendances de la terre d'Avesnes et en fit un arrière-fief en faveur de son frère Jacques, qui devint Jacques de Landrecies. En 1246, le domaine passa à la maison de Châtillon qui le conserva pendant deux siècles. Guy de Châtillon octroya à la ville un marché hebdomadaire et une foire à la Saint-Luc, le 18 octobre. Les affranchissements de serfs se multiplièrent et des corporations s'installèrent. Placée en sentinelle sur les rives de la Sambre, à la lisière sud de la vaste forêt de Mormal, la cité vécut ensuite des heures douloureuses. Sa situation frontalière, sur une route d'invasion, la destinait en effet à une existence militaire mouvementée, aggravée encore par sa position dans le Hainaut, province des Pays-Bas espagnols, où se déroulèrent pendant plusieurs siècles les luttes entre les Français et les Espagnols. La ville avait déjà été prise deux fois par les Français et appartenait à Charles Quint, lorsqu'en 1543, sous le commandement du sieur de Langey, les Français reprirent la place. François Ier arriva à Landrecies quelques jours après et décidé à conserver sa conquête, résolut de la fortifier. La ville se trouva renfermée par un quadrilatère formé par le château et trois nouveaux bastions, reliés par les vieilles murailles renforcées de distance en distance par des plates-formes terrassées. Le roi, installé à l'abbaye de Maroilles, visitait chaque jour les travaux qui furent bientôt jugés suffisamment avancés pour que l'armée parte secourir le duc de Clèves. Une garnison de trois mille hommes fut confiée aux commandements du capitaine de La Lande et du capitaine d'Essé de Montalembert. L'armée française s'était à peine éloignée que le comte de Rœulx s'installa en avant de la forêt, avec une partie des troupes de Charles Quint. Le siège dura trois mois et fut un échec retentissant qui valut à l'empereur d'être largement ridiculisé. Claude Chappuys, rimeur de l'époque, écrivit une pièce en vers qu'il intitula L'aigle qui a fait la poule devant le coq de Landrecies.© Micberth
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