Vendredi 06 décembre 2024
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Par Louis Grasset-Morel Référence : 2869 Date édition : 2009 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0335-1 Nombre de pages : 186 Première édition : 1903 Reliure : br. Prix: 24.34€ |
Plus que l'histoire de Lansargues, Louis Grasset-Morel reconstitue la vie civile, administrative et religieuse de cette villette, communauté rurale dont la population, qui s'adonnait essentiellement à l'agriculture, a toujours fait preuve d'un travail acharné, récompensé par une constante fertilité. La liberté presque complète dont elle bénéficia tout au long de son existence ne l'empêcha pas d'accueillir avec enthousiasme, mais sans excès, les principes de la Révolution, mais surtout, lui a conféré un statut particulier et une organisation spécifique. Dès le Moyen Âge et jusqu'à la Révolution, Lansargues fit partie de la baronnie de Lunel. Cette seigneurie était composée de la ville de Lunel et de villages, plus ou moins importants, qui portèrent le nom de villette. Le joug des seigneurs de Lunel ne pesa jamais trop lourdement sur celles-ci. La nécessité pour la population de « se serrer près d'un centre commun » obligea les habitants des campagnes à se rapprocher et demander abri et protection au village, accroissant sa population, en particulier lorsque les bourgs d'Obillon, Moulines et Saint-Denis-de-Ginestet furent ruinés. Deux consuls, assistés d'un conseil politique de douze membres veillaient sur la communauté. Le régime municipal qui la régissait la mettait à peu près au rang des communautés sous l'autorité directe du roi, dont elle finit par dépendre. Tout était soigneusement prévu dans son administration. Des préposés aux finances, à la police, à la voirie, tous élus, occupaient des charges gratuites ; un conseil renforcé, dans lequel entraient douze notables, était nommé le 25 septembre de chaque année ; les syndics des habitants forains, des propriétaires qui habitaient en dehors de l'enceinte de la villette, étaient appelés dans les occasions extraordinaires. Le four appartenait à la communauté ; les sommes payées par chacun profitaient ainsi à tous. Le monopole de la boucherie close donnait lieu à de sévères contrôles de la part des consuls, que l'on cherchait trop souvent à abuser. Soucieux de préserver un privilège qui était alors presque exclusivement réservé à la noblesse, les habitants défendirent ardemment leur droit de chasser, qu'ils avaient acquis de temps immémorial.© Micberth
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