Samedi 05 octobre 2024
Collection fondée en 1987
sur le Net depuis 1997
Par l'abbé Farnier Référence : 1968 Date édition : 2003 Format : 14 X 20 ISBN : 2-84373-341-3 Nombre de pages : 218 Première édition : 1931 Reliure : br. Prix: 26.37€ |
Particulièrement riche en informations, le tome I retrace d'abord l'histoire de l'abbaye de Ligueux que l'auteur a divisée en 4 périodes : le Haut Moyen Âge (769-1328), puis les Temps Modernes (1328-1610), ensuite la Monarchie absolue (1610-1789) et enfin la Révolution française (1789-1794). Précédé d'un chapitre qui évoque l'étymologie et l'origine de Ligueux (la forêt de Ligueux fut-elle une forêt royale ?), ce récit d'une densité étonnante nous conduit de la fondation de l'abbaye primitive par Charlemagne jusqu'à son devenir, et celui du village, sous la Révolution, lorsque le modus vivendi de la localité et du monastère doivent s'adapter au rythme de l'histoire. Une traversée de plus de dix siècles, caractérisée par une vie religieuse intense (plusieurs prieurés dépendent de l'abbaye), une prospérité éphémère, des pillages et des violences guerrières (guerre de Cent Ans, affrontements religieux au XVIe siècle), des afflux de vocations avant 1750 et le recours fréquent à des emprunts pour faire face à des difficultés financières chroniques.Dans une deuxième partie, l'abbé Farnier procède à un état des lieux comparatif entre l'Ancien Régime (les bourgeois en déroute devant l'Assemblée du peuple, la dîme, les contrats d'apprentissage, curé et marquis aux prises, commerce et industrie, l'agriculture en honneur au XVIIIe siècle...) et la Révolution (causes multiples, le premier maire de Ligueux, le loyalisme monarchique, la Société populaire de Bourdeilles et son président en bonnet rouge, la déprêtrisation, ). Il relate aussi par le menu le bouleversement politique, apporté par la période révolutionnaire, qui se concrétise par l'émigration, la loi des suspects (mais « Ligueux n'alimente pas la machine à Guillotin »), la fête de la déesse Raison, la suppression des mots latins, « ni Monsieur, ni Madame, ni Mademoiselle », l'ordre de travailler le dimanche (S.P. de Bourdeilles), ce qui n'empêche pas la présence d'une bannière séditieuse dans l'église de Saint-Just...© Micberth
15:40
   RECHERCHE