Vendredi 29 mars 2024
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Par Hégésippe Leseille Référence : 3497 Date édition : 2018 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-1016-8 Nombre de pages : 182 Première édition : 1900 Reliure : br. Prix: 24.00€ |
Habitée successivement par les Calètes, puis les Kimris et enfin les Belges, la ville nommée alors Calet, fut détruite par César, excédé par ce peuple qui lui résistait, avant de retrouver une nouvelle prospérité sous le nom de Juliobona, grâce au commerce, aux arts et aux lettres. Des bains publics, deux enceintes fortifiées et un théâtre témoignent de cette splendeur. Ce dernier édifice fut presque entièrement détruit lors des ravages des Saxons, avant d'être reconstruit à la fin du IVe siècle en une citadelle pour la défense commune. Passée sous le gouvernement des Francs, la cité souffrit des guerres qui opposaient les descendants de Clovis et, à la civilisation raffinée succédèrent des mœurs plutôt barbares. Juliobona prit donc les armes pour défendre ses propres intérêts. Malgré les destructions successives dont souffrit la ville durant de nombreuses décennies, ses édifices romains tels que l'acropole, le théâtre et les installations balnéaires étaient, encore au Xe siècle, suffisamment imposants pour que les ducs de Normandie, charmés de la situation de la place en fassent une de leurs résidences favorites. Guillaume le Conquérant fit construire un palais au sommet de la colline orientale, sur les débris de la forteresse romaine, dans lequel il séjourna à de nombreuses reprises. Sa mort jeta la consternation chez les habitants qui le considéraient comme leur bienfaiteur. Ils espérèrent un temps posséder ses restes pour consoler leur douleur ; mais en vain, car ils furent enterrés en l'église Saint-Étienne de Caen. Les beaux jours de Lillebonne étaient passés depuis longtemps quand la Révolution éclata ; la ville ne comptait alors plus que 543 habitants. Elle « pouvait donc se croire déchue pour toujours, lorsque l'industrie, trouvant la place bonne, est venue se poser au milieu de ces grands souvenirs et trôner, à son tour, sur cette poussière, en jetant çà et là, dans les vallées, ses châteaux, ses villas, et surtout les importantes usines qui assurent le bien-être aux habitants de Lillebonne et de toute la contrée ». En 1793, Jacques Lemaître fonda la première manufacture de coton, connue ensuite sous le nom de tissage du Mesnil. Lors de la fête du 14 juillet 1896, un monument fut inauguré dans le cimetière de Lillebonne à la mémoire d'un ancien combattant de 1870. Tiburce Lavoine sonnait la charge lorsqu'une mitrailleuse prussienne lui arracha le bras. De son autre bras, il ramassa alors son clairon et fit de nouveau résonner la note vibrante de la charge.© Micberth
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