Dimanche 19 janvier 2025
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Par Jean-Eugène Decorde Référence : 3245 Date édition : 2013 Format : 14 X 20 ISBN : 978-2-7586-0736-6 Nombre de pages : 278 Première édition : 1851 Reliure : br. Prix: 36.55€ |
La terre de Londinières fut primitivement donnée à la cathédrale de Rouen par Charlemagne. Cette donation fut confirmée par Charles le Chauve et, en 875 Riculfe légua la propriété du domaine aux chanoines pour leur subsistance et leur retraite. Londinières était le siège d'une haute justice. On rapporte qu'un homme, accusé du meurtre de sa femme, fut pendu à Rouen. Pour servir d'exemple, son corps fut rapporté au hameau de Darnétal et accroché à une potence pour être dévoré par les corbeaux et les oiseaux de proie. Le lieu conserva le nom de Gibet et la route qui y conduisait celui de Chemin de la justice. Les anciennes maisons et l'église témoignent de l'importance de Bures dans l'histoire. Avant 1793, le clocher était animé par les carillons de quatre belles cloches données par Henri IV à la faveur de Gabrielle d'Estrées, selon la légende. Elles attisaient, semble-t-il, la jalousie puisque, au curé de Bures qui s'en glorifiait, l'abbé Delaunay, curé d'Osmoy, dont la dîme était plus importante, lui répliqua : « Eh bien ! Vous avez le son, et moi j'ai la farine ». Une des chapelles de l'église est dédiée à saint Paterne qui protégeait les habitants de la peste. Chaque mardi de la Pentecôte, les fidèles se levaient à quatre heures du matin pour se rendre en pèlerinage à Orival-sous-Bellencombre. L'abandon de cette tradition pendant plusieurs années ayant ramené la maladie au village, cette tradition fut maintenue sous la Révolution ; à cette époque, les habitants devaient se cacher pour aller invoquer le saint protecteur et faire le tour de la chapelle dont l'entrée était interdite. Le bourg était protégé par une forteresse qui, en 1190, reçut la visite de Richard Cœur de Lion qui y passa les fêtes de Noël avant de rencontrer Philippe II au gué Saint-Rémy. Á la fin du XVIe siècle, Henri IV y livra une sanglante bataille. Certains placent le château de Bures à Tourpes, dans un vallon où se situait la demeure de la famille d'Estrées. La petite commune de Fréauville, réunie pour le culte au bourg de Londinières, porte le nom d'une glorieuse famille dont les actes ont leur place dans les annales des armes et de la religion. Le sire de Fréauville figure sur la liste des seigneurs normands qui marchèrent parmi les croisés à la conquête de Jérusalem. Nicolas de Fréauville fut créé cardinal par le pape Clément V en 1305 et devint plus tard le confesseur de Philippe le Bel. En 1789, le manoir de Dieu-Grâce à Baillolet fut le théâtre des manifestations d'un étrange revenant qui terrorisa le jardinier et le fermier du château...© Micberth
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